De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid l Le Mondial commence aujourd'hui. A Sao Paulo, lorsque Brésiliens et Croates donneront, sur la pelouse du nouveau stade «Aréna Corinthians», le coup d'envoi de la 20e édition de l'ex-trophée Jules Rimet et... à Sorocaba, quand la sélection algérienne mettra en place l'esquisse de son plan de bataille pour le match du 17 juin prochain à Belo Horizonte face à la Belgique. Si le sélectionneur national Vahid Halilhodzic estimait dimanche dernier, quelques minutes après l'atterrissage du vol spécial qui transportait les Verts au Brésil, que les joueurs «sont prêts», il n'a aucunement évoqué comment son équipe allait s'y prendre pour défier les Diables rouges de Marc Wilmots. «Nous attendons ce moment depuis trois ans, nous sommes aujourd'hui au Brésil. Nous avons beaucoup travaillé pour en arriver là. Toutes les dispositions affichées jusque-là par l'équipe montrent qu'elle est prête pour disputer la Coupe du monde», avait-il indiqué devant les premiers envoyés spéciaux de la presse nationale présents à l'aérodrome de Campinas (ville située entre Sao Paulo et Sorocaba) où les Algériens ont établi leur camp de base pendant ce Mondial. Le Bosnien confiera ensuite que l'EN d'Algérie est au Brésil «pour réaliser quelque chose et essayer de passer le premier tour», avouant toutefois qu'il lui était difficile de savoir si l'équipe est capable de réaliser ce challenge. Lundi, le sélectionneur algérien avait préféré déléguer un de ses adjoints, Abdelhafid Tasfaout, pour la conférence de presse. Une présence pour le moins protocolaire vis-à-vis de la règle imposée par la Fifa. Et pour cause ! L'ancien baroudeur du MC Oran n'a pas été plus explicite s'agissant des réelles potentialités du Onze national. Mais surtout des ambitions concrètes qu'elle peut nouer à une semaine de son entrée en scène. Juste des vœux exprimés aussi bien par Tasfaout que les joueurs qui l'accompagnaient à la «corvée médiatique», genre «c'est à la Belgique d'avoir peur». Dans cette littérature qui s'apparente à une paisible veillée d'armes, une information a mis l'eau à la bouche des journalistes présents. A savoir que la séance de ce jeudi sera fermée aux médias. Un huis clos décisif ? Certainement décisif mais pas au point de livrer tous les détails à propos du plan de bataille qui sera mis en place face à la Belgique. Halilhodzic avait laissé entendre dès son arrivée au Brésil que l'équipe opérera les derniers réglages lors de la dizaine de jours qui précéderont le match face aux Belges. «Après nos deux rencontres amicales qui nous ont donné beaucoup de satisfaction, nous devons continuer à travailler au Brésil, une manière d'apporter les dernières retouches avant notre entrée en lice dans la compétition», déclarait-il dimanche passé. Son absence, lundi, à la conférence de presse organisée au Camp de base de la sélection algérienne à Sorocaba que certains ont justifié par... l'absence de Capello, le sélectionneur de la Russie, au point de presse tenu la veille à l'issue de l'entraînement des Russes au stade Walter Ribeiro, est diversement appréciée. Et la tension qui semble graduellement paralyser l'ancien coach du PSG n'est pas la moins plausible des supputations de la presse algérienne présente en force à Sorocaba. Une colonie d'envoyés spéciaux qui ont «épluché», comme d'habitude, les sites de journaux français, France Football pour le cas présent, pour jauger l'état d'esprit de Halilhodzic une semaine avant le début de l'aventure des Verts au Brésil. Halilhodzic ne manque jamais l'opportunité de valoriser son œuvre de qualifier l'Algérie à un quatrième Mondial. « Notre qualification a été banalisée, alors que c'est un succès exceptionnel. Il a fallu tout reconstruire», dit-il à FF et de noter, par ailleurs, que ses joueurs doivent être à 100% pour espérer aller aux huitièmes de finale. « Chacun devra être à 100% .Il faudra de la réussite. On doit progresser de 50% dans le travail défensif. En Coupe du monde, il faut un réalisme à l'italienne en défense comme en attaque», a expliqué Coach Vahid. Un réalisme à l'italienne qui nous renvoie à la manière d'évoluer des Verts lors de la rencontre jouée à Genève face à la Roumanie. Avec une défense à cinq (deux hommes de couloir et trois axiaux), un milieu à deux récupérateurs et une attaque à une seule «ogive», les deux couloirs offensifs devant avoir des tâches précises sur le plan défensif. Une option que Tasfaout a effleurée lors de la conférence de presse, lundi. «Le dispositif de jeu ne se résume pas à préparer un volet défensif et un autre pour l'attaque. Le match, c'est un tout. Les joueurs doivent s'appliquer aussi bien en défense, au milieu que devant», a-t-il noté. D'ici mardi, les idées et les options deviendront plus claires.