L'association de lutte contre les IST/Sida et de promotion de la santé AnisS, a été désignée par le ministère de la Santé au comité national de prévention et de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le sida. Le mandat de membre à part entière d'AnisS à ce comité, créé récemment par le ministère, est de cinq ans d'intégration d'AnisS. L'association fera partie au même titre que différents ministères impliqués dans la réponse nationale au VIH/Sida ainsi que d'autres organisations nationales de la société civile impliquées dans la lutte contre cette pathologie. Pour le Dr Reda Hocine Kettache, vice-président d'AnisS : «La création effective du comité national augure de nouvelles perspectives pour la riposte nationale à l'épidémie et la désignation d'AnisS en son sein est une reconnaissance des efforts déployés par l'association ces dix dernières années». Par ailleurs, et comme à chaque saison estivale, AnisS lance à partir du 15 juin courant, un plan d'action spécial de sensibilisation et de prévention sur une dizaine de plages. Ainsi, une importante campagne itinérante ciblera à partir de cette date les plages de la wilaya de Annaba. A cette occasion, des jeunes intervenants bénévoles auront à animer des activités de proximité avec les estivants visant l'information et la sensibilisation sur les modes de transmission et de prévention des IST et du VIH/Sida et procéderont à une distribution de brochures éducatives et dépliants. D'autre part, l'association AnisS vient de finaliser et de compiler dans le cadre de son nouveau plan stratégique 2015-2018, ses priorités et sa stratégie d'action pour les quatre prochaines années. Ce nouveau plan a nécessité un processus d'évaluation des programmes précédents (2004-2007 et 2010-2013), et l'organisation d'un cycle d'ateliers tout le long du premier semestre de l'année 2014 avec la participation de spécialistes (médecins, juristes, journalistes), des membres de l'association ainsi que de personnes issues des populations ciblées. «Le nouveau plan stratégique prend en compte l'évolution de l'épidémie du sida ainsi que les priorités de l'agenda post 2015 de l'ONU en la matière. Avec le partenariat des institutions nationales, nous mettrons l'accent ces prochaines années sur l'autonomisation économique des malades qui vivent généralement dans la précarité. Nous renforcerons également les programmes devant faciliter leur accès à leur droit», tient à souligner le Dr Réda Hocine Kettache. A. Bouacha Sétif Des citoyens dénoncent la loi de la jungle Des dizaines de personnes ont observé, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger du wali la réquisition de la force publique pour recouvrer leurs droits spoliés par des «hors-la-loi». L'affaire remonte à l'année 1992, quand l'état avait vendu une parcelle de terrain d'une superficie de quatre hectares à la cité Laïd-Dahoui, à proximité du marché de voitures, à neuf coopératives immobilières afin d'y construire des logements (en verticale) pour leurs adhérents, des fonctionnaires de différentes administrations. Après les travaux de viabilisation et d'aménagement effectués par les coopératives immobilières, le projet fut stoppé par l'APC de Sétif de l'époque, arguant que la zone est devenue non pas urbaine mais artisanale, ce qui interdit toute construction. Dès lors, le terrain resté à l'abandon a suscité la convoitise des habitants d'une ferme coloniale jouxtant l'assiette foncière. Ces derniers, qui occupent illégalement la ferme (après le relogement des anciens habitants par la daïra de Sétif en 1997) et ne possédant aucun titre de propriété, s'accaparent du terrain et le transforment en un parking sauvage les jours du marché hebdomadaire de voitures. A raison de 500 dinars la place de stationnement pour les véhicules légers, 1 000 dinars pour les camionnettes et 1 500 dinars pour les bus, le terrain peut contenir jusqu'à 4 000 véhicules, l'activité est devenue très juteuse pour les indus occupants, on parle de deux cents millions de centimes de gain par semaine. Cette situation va durer jusqu'à l'année 2009, date à laquelle le nouveau PDAU (Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme) de la ville de Sétif a approuvé de nombreux POS (Plan d'occupation des sols) y compris celui de la cité Laïd-Dahoui qui a retrouvé sa vocation initiale, à savoir une zone urbaine et habitable. Forts de leur droit, les responsables des neuf coopératives immobilières entament les démarches nécessaires pour l'obtention de leur permis de construire. Et ce n'est qu'en 2010 que les services concernés ont délivré ce précieux document. Un ouf de soulagement sera poussé par les centaines de coopérateurs qui ont attendu près de 18 ans pour voir enfin leur rêve, celui d'avoir un logement, se réaliser. Ainsi et après le choix des entreprises de réalisation, et le paiement des quote-parts de chaque adhérent, les travaux vont enfin commencer. Mais les coopérateurs vont vite déchanter, et leur joie sera de courte durée. En effet, en voulant débuter les travaux, les entreprises seront empêchées de force d'accéder au site par les indus occupants du terrain. Ces derniers voient en ces travaux la fin de leurs activités lucratives. Les «hors-la-loi» ont menacé de s'en prendre aux ouvriers et aux matériels des entreprises au cas où ils s'aventuraient sur la parcelle. Des menaces de mort ont même été proférées à quiconque entreprendrait des travaux. Ne voulant pas envenimer la situation et évitant d'entrer en conflit ouvert avec ces «illégaux», les coopératives immobilières concernées décidèrent de suspendre les travaux et portèrent l'affaire devant la justice en déposant plainte au niveau du parquet de Sétif et de la police. Trois plaintes seront donc déposées auprès du procureur mais aucune d'elles ne va aboutir. Les plaignants n'auront aucune réponse. «Nous avons saisi la police afin de nous protéger contre ces énergumènes qui n'ont aucun droit sur ce terrain. On espérait que notre appel de détresse allait être entendu par les services de sécurité, mais à notre grand étonnement, un officier de police nous a rétorqué que la police elle-même n'étant pas protégée, comment voulez-vous dans ce cas-là qu'on vous protège ? Un aveu d'impuissance de la part d'un service censé appliquer la loi et faire respecter l'ordre», a affirmé M. Bouadham, président d'une des coopératives. Et le président d'ajouter : «Nous avons fourni un dossier des plus complets comportant tous les documents prouvant notre propriété sur le terrain (acte de propriété, livret foncier, permis de construire, plans de réalisation...) au wali et aux différents services de police mais rien n'a été fait. Nous pensons réellement que l'Etat légitime l'illégalité, sinon comment expliquer que ces gens, de surcroît indus occupants, nous empêchent par la force d'accéder à notre terrain et en même temps ils l'utilisent pour amasser des fortunes sans être inquiétés par qui ce soit», dira-t-il. Un autre président de coopérative affirme : «Nous avons toujours respecté la loi et nous avons agi dans la légalité, mais personne ne veut nous venir en aide. Nous n'avons rien demandé, juste qu'on nous laisse construire nos logements. Le terrain nous appartient, nous l'avons acheté et nous avons attendu longtemps pour pouvoir prétendre à un logement, puis à la fin, des gens étrangers viennent pour nous déposséder de nos biens et nous spolier sous le regard des pouvoirs publics. L'un des «hors-la-loi» m'avait même apostrophé en me disant que nous n'allons rien faire, car ici c'est la loi de la jungle. C'est inadmissible mais il a parfaitement raison, c'est la loi de la jungle qui sévit actuellement à Sétif. Dans ce pays, tout est permis, d'un côté, on nous empêche de construire sur nos terrains et d'y accéder, et de l'autre, on permet aux étrangers d'en profiter. C'est comme empêcher une personne d'accéder à son propre logement. C'est désolant pour notre pays qui se dit un pays de droit, mais l'Algérie est devenue un pays de non-droit», affirme amèrement M. Yalaoui, un président de coopérative. Face à cette impuissance criante des pouvoirs publics, et face à ce déni de justice, la situation risque de prendre des proportions plus alarmantes quand on sait que les trois cents familles ont décidé de se battre jusqu'au bout, y compris en utilisant la force pour pouvoir construire leurs logements tant attendus et venir à bout d'une poignée de gens sans scrupules. A l'issue de ce sit-in, et à défaut d'être reçue par le wali, une délégation des représentants des neuf coopératives immobilières a été reçue par le médiateur du wali qui leur a promis de transmettre leurs doléances au premier responsable de la wilaya. «Si la wali de Sétif, la plus haute autorité de la wilaya, ne peut pas ou ne veut pas intervenir personnellement en réquisitionnant la force publique afin que nous puissions accéder à nos terrains et entamer les travaux de construction, nous serons dans l'obligation de devenir des voyous comme ces hors-la-loi. Ce sera la seule alternative pour faire entendre nos voix. Et ce sera au wali et autres autorités de la wilaya d'assumer leurs responsabilités», déclare un groupe de présidents de coopératives. Imed Sellami RAMADHAN A OUM EL BOUAGHI 40 000 nécessiteux recensés pour l'opération de solidarité Comme chaque année, à la veille du mois sacré de Ramadhan, la wilaya avec les différentes communes et les structures sociales concernées par le mouvement de solidarité avec les familles nécessiteuses conjuguent leurs efforts pour réussir cette opération. Dans ce cadre précis, et à l'approche du mois de jeûne et d'abstinence, on a appris que les services de la DAS viennent d'être destinataires d'un apport numéraire de près de 150 millions DA. Les fonds de la wilaya, comme à chaque occasion ont intervenu avec une enveloppe de 20 millions DA, la Direction des affaires religieues et les 29 communes ont, elles aussi, participé à cette action de solidarité avec respectivement 6 millions DA puisés du fonds de la «Zakat» et 6 millions de DA pour les communes. Le Croissant Rouge algérien participera de son côté en y ajoutant une somme de 2 millions DA. Selon nos sources, cette somme sera exclusivement destinée au fonctionnement des restaurants dits «Errahma» qui serviront des repas chauds aux passagers et aux nécéssiteux. La nouveauté pour le prochain mois sacré de Ramadhan, les responsables en charge de ce dossier ont décidé d'opter pour la méthode de chèques au lieu du fameux couffin qui a été souvent l'objet de critiques acerbes dans la forme et dans le contenu. Pour rappel, la méthode classique du couffin a, de tous les temps, été entachée de passe-droits et autres subterfuges impliquant même les organisateurs chargés de la distribution de ces denrées (parfois impropres à la consommation). Pour éviter ces spéculations et pour plus de dignité des démunis, les différentes structures ont opté pour la remise d'un chèque de 4 000 DA, ce qui permettra aux bénéficiaires de dépenser cet argent selon les besoins réels de leurs foyers. Dans un élan de solidarité, un nombre important d'associations activant dans des actions de bienfaisance ont rejoint le projet par leur apport de soutien et d'autres actions en direction des démunis pour couronner le mois de carême avec la remise d'effets vestimentaires pour les enfants de familles dans le besoin. Moussa C. Mila Réfection tous azimuts des trottoirs ! Après plusieurs années de calvaire, de galère et de promesses sans lendemain, qui ont fait réagir les plus imperturbables parmi les citoyens, les autorités ont, enfin, daigné lancer les travaux de réfection des trottoirs du centre-ville de Mila, et ce, dans le cadre du programme de réhabilitation et d'amélioration urbaine. 100 milliards de centimes ont été réquisitionnés pour donner un visage plus harmonieux et plus attrayant à une ville qui a souffert, des décades durant, de ce dysfonctionnement urbanistique qui donnait un air de grand douar à la ville. Les travaux ont été donc confiés et les entreprises de réalisation sont sur le qui-vive, au niveau de plusieurs rues où la pose des bordures et le décapage des anciens trottoirs battent leur plein, bien qu'il y a beaucoup à dire sur le rythme d'avancement et la qualité des travaux, mais... toujours est-il ! Espérons seulement que les travaux de bitumage, de réhabilitation de l'éclairage public et, pourquoi pas, de quelques espaces verts ou placettes publiques, ne seront pas en reste dans cet ambitieux programme d'aménagement urbain, qui contribuera à coup sûr, à l'amélioration des conditions de vie de la population locale. Au fait, qu'attendent les responsables pour relancer les travaux (à l'arrêt depuis des années pour on ne sait quelle raison), du joli site de Aïn Essiyah, à l'entrée Est de la ville, particulièrement le théâtre de plein air, les espaces verts et les crèmeries ou buvettes qui garnissent ce grand et bel espace que toutes les familles miléviennes attendent avec impatience, car il représente le seul refuge à ces soirées caniculaires connues durant toute la saison estivale. A. M'haïmoud Skikda 61.02% du programme rural achevé 23 053 aides ont été accordées au profit de l'habitat rural depuis 2002. 13 500 parmi ces aides concernent le plan quinquennal 2010-2014, auxquelles s'ajoutent les 2 000 du cadre du programme complémentaire. Selon les statistiques arrêtées au 31 mai, un taux de lancement de 78.62% a été enregistré. Le quota achevé a atteint les 61.02%. Par ailleurs, 96% des personnes ciblées ont bénéficié de décisions d'éligibilité. La commune du chef-lieu a bénéficié, quant à elle, de 485 aides dont 224 ont été déjà accordées à qui de droit. Le taux de réalisation varie d'une commune à une autre. Les entraves sont relatives pour les plus importantes d'entre elles à des considérations juridiques. Les APC trouvent des difficultés à implanter des unités de type rural pour cause de nature de terrain, nature handicapante car relevant du patrimoine agricole ou forestier. Sur ce, le wali a recommandé aux parties prenantes de respecter la Loi et non à la rendre contraignante. «La loi est faite pour être respectée, ses dispositions doivent être souples et contribuer à faciliter la vie aux citoyens», dira-t-il en substance. Et d'ajouter, «il faut prendre en considération les vocations des communes. Il y a aussi le fait que des centaines de familles vivaient déjà, depuis plusieurs décennies, dans des forêts ou sur des sites agricoles, ça serait inadmissible de les chasser aussi prestement. Au contraire, il faut les fixer dans leurs territoires. J'en prends la responsabilité. Je mets en garde les P/APC sur le fait suivant : c'est sur leur demande que les quotas en logements leur ont été accordés, donc c'est à eux que revienne la responsabilité de les livrer dans les délais requis», déclara le wali.