A l'issue des assises de la santé tenues les 16 et 17 juin, deux commissions ont été installées avec comme objectif le suivi de l'application des recommandations ainsi que la mise sur pied de l'avant-projet de la nouvelle loi sanitaire. Cette dernière selon les responsables du ministère de la Santé sera soumise au Parlement avant la fin de l'année en cours. F.-Zohra B. Alger (Le Soir) Après deux jours de travaux, les assises de la santé ont été clôturées ce mardi avec l'adoption d'une série de recommandations. Sept ateliers avaient été installés en vue de déblayer le terrain en prévision de l'élaboration de la nouvelle loi sanitaire. Il s'agit du système de santé, éthique déontologie et organisations professionnelles, gouvernance, prévention, produits pharmaceutiques et la politique de santé, le système d'information, ressources humaines et santé sud et Hauts-Plateaux. En séance plénière à la suite de la rencontre de concertation, le ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf a annoncé que toutes les recommandations ont été adoptées. Parmi les principales propositions faites, figure celle de rehausser le ministère de la Santé en ministère de Souveraineté. Il a été recommandé, la révision, voire la suppression de la réglementation du temps complémentaire des professionnels du secteur et du service civil. L'autre point, qui a néanmoins suscité la réserve des responsables des organismes de sécurité sociale, concerne le rattachement de cette dernière au secteur de la santé. Les recommandations concernent aussi la complémentarité entre les secteurs public, privé et parapublic ainsi que la répartition rationnelle des soins sur tout le territoire national. Pour ce qui est du volet prévention, il a été proposé une révision des textes réglementaires et le développement d'un système de veille sanitaire. Parmi les recommandations figure aussi la création d'une Agence nationale du médicament et l'encouragement des investissements de la production locale des médicaments essentiels. Concernant la distribution des médicaments, il a été recommandé l'élaboration d'un cahier des charges de bonnes pratiques ainsi que le contrôle périodique des unités de production. Les participants ont également plaidé pour la réhabilitation de la fonction de l'omnipraticien. La nouvelle loi sur la santé sera en outre soumise au Parlement avant la fin de l'année en cours. La première mouture de la loi sanitaire sera par ailleurs soumise aux intervenants pour d'autres propositions ou informations complémentaires selon les responsables du ministère de la Santé. S'agissant de l'activité complémentaire et du service civil, le ministre a précisé que ces deux questions seront tranchées dès qu'un consensus sera trouvé par les intervenants.