Branle-bas de combat au FLN où l'heure, au niveau de chaque partie, est à «l'affûtage des armes» en prévision de la tant attendue session du comité central qui se tiendra mardi prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) Et dans cette guerre menée en sourdine, les partisans de l'actuel secrétaire général qui n'a jamais cessé d'être contesté depuis son intronisation le 29 août dernier, ne baissent pas les bras. Des membres du comité central acquis à Amar Saâdani et issus de plusieurs wilayas du pays, se sont retrouvés ce week-end pour réitérer leur fidélité à l'actuelle direction dont ils dénoncent, par ailleurs, toute velléité de remise en cause de la légitimité. C'est ainsi que les membres du comité central de 14 wilayas du centre du pays (Tizi-Ouzou, Alger, Blida, Médéa, Tipasa, Béjaïa, Bouira, Aïn-Defla, Chlef, Tissemsilt, Boumerdès, Tamanrasset, Illizi et Tindouf) se sont retrouvés, jeudi dernier, au niveau de la maison de la culture Hassan el Hassani de Médéa Les présents ont eu à insister, au terme de leur conclave présidé par le trio du bureau politique Mustapha Bouallag, Ali Mérabet, Abdelakder Zehali et Yamina Meftali, sur la nécessité de resserrer davantage les rangs, seul moyen, à leurs yeux, de «garantir la réussite des prochains rendez-vous politiques», dont notamment la session du comité central de ce mardi, en finir avec les adversités entre les enfants du Front dans le cadre de la légalité et la réalité qui ont prévalu à l'issue des élections ayant porté Amar Saâdani à la tête du Front le 29 août dernier. Ils prennent acte des efforts consentis par l'actuelle direction du parti pour conforter l'unité du parti, ceci tout en exprimant leur soutien total à tout ce qu'entreprend le «frère secrétaire général dans cette optique». Ils expriment, également, le souhait que la commission nationale de préparation du 10e congrès du vieux front, qui sera désignée ce mardi, puisse être représentative des cadres et des dirigeants ayant travaillé avec abnégation, et ayant prouvé en toute étape «leur soutien au parti et les intérêts suprêmes», loin des «manœuvres» dont le parti a pâti que ce soit dans ses visions ou ses perspectives. Notamment, citent-ils, les secrétaires des Mouhafadhas qui ont prouvé leur capacité de gestion, confortant ainsi la position du parti dans leurs wilayas respectives. Pour eux, la légitimité de l'actuel secrétaire général et du bureau politique est une «ligne rouge» qu'ils invitent indirectement à «ne pas franchir». Car toute discussion à ce sujet est, à leurs yeux, «une manœuvre» qui ne pourra être assimilée à un élément de débat à aborder. Ils invitent les parties qui se sont «professionnalisées dans le marchandage» au nom de la légitimité à cesser de «nager à contre-courant» et à se conformer aux seules «règles et résolutions du parti». Et de réitérer leur soutien à la stabilité et la continuité à même de garantir l'amélioration de la gestion et de la mission du parti et la construction de ses institutions à même de «conforter son leadership par ses positions et ses visions». Et parallèlement à ce conclave de Médéa, un autre s'est tenu à Djelfa ayant regroupé les membres du comité central du parti issus de six autres wilayas du centre du pays (Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, El-Bayadh, Ouargla et M'sila) sous la présidence de Mohamed Alioui, Sadek Bouguettaya et Mustapha Mecheri, membres du bureau politique. Au bout de longs débats, les présents ont retenu la nécessité de l'unité des rangs et de faire échouer «toutes les velléités de toucher à la stabilité du parti». Ceci tout en dénonçant la «campagne médiatique féroce» menée par «des parties qui ne cherchent qu'à se positionner» et ce, loin de tout intérêt du parti. Ceci en réexprimant leur soutien à l'actuelle direction du parti avec à sa tête le secrétaire général Amar Saâdani.