Session extraordinaire du Comité central du Front de libération nationale aujourd'hui. A l'ordre du jour, la désignation des membres du bureau politique du parti. Une réunion qui intervient au moment où les détracteurs de Saïdani continuent de réclamer sa tête. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Le FLN version Saïdani n'a toujours pas renoué avec la stabilité. La désignation des membres du bureau politique du parti par le secrétaire général ne signera certainement pas la fin de la contestation. Les contestataires, et pas des moindres, ne comptent pas se laisser impressionner par la politique du fait accompli et se disent bien décidés à «récupérer» le FLN. Amar Saïdani ne se laisse pas, du moins en apparence, démonter. Ses proches évoquent une session extraordinaire préparée dans la «sérénité» au moment où les compagnons de Belayat multiplient les attaques à l'encontre du secrétaire général du FLN à qui ils contestent toute légitimité. C'est donc contre vents et marrées que Saïdani présentera aujourd'hui la liste des quatorze membres du bureau politique qui auront finalement été choisis pour approbation. Une liste qui comme le veut la tradition respectera le sacro-saint dosage régional et qui couronne une série de consultations avec des dirigeants du parti et plusieurs réunions présidées par un secrétaire général à la recherche d'un consensus qui semble désormais difficile à réaliser au sein de la maison FLN. Saïdani, conformément aux statuts du FLN, devait néanmoins trancher et former le bureau politique au risque de faire encore des mécontents. Toutes les précautions qu'il aura prises pour choisir les noms et faire le moins de mécontents possible risquent de s'avérer vaines. L'offensive des frondeurs menés par Abada et Belayat se poursuit. A la veille de la tenue du Comité central du parti, les deux ténors affirmaient que le temps de Saïdani à la tête du FLN ne serait bientôt plus qu'un mauvais souvenir. Ils affirment faire confiance à la justice pour arriver à déloger le secrétaire général du FLN du poste dans lequel il a été intronisé en août dernier. Belayat et Abada ont mené campagne pour le boycott de la réunion du Comité central qui s'ouvre aujourd'hui. Ils affirment que pas moins de 130 membres de cette instance ont déjà confirmé leur non-participation, en attendant que les indécis puissent trancher. Une lettre avait été adressée, il y a quelques jours, aux membres du Comité central, leur demandant de ne pas cautionner Saïdani et ses soutiens. Il faudra attendre aujourd'hui pour voir l'ampleur de l'emprise des contestataires et leur capacité à perturber une réunion aussi importante que celle du Comité central.