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Le Soir du Centre
TIPASA-CHERCHELL Le haïk ressuscité par un mouvement de femmes voilées
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 06 - 2014

Elles étaient près d'une dizaine de femmes drapées et voilées de haïk ,le traditionnel voile, à sillonner dans les principales artères de la ville de Cherchell, en cette journée du samedi 14 juin.
Cette procession inhabituelle de femmes circulant au niveau du port de Cherchell, de la place romaine, près du mausolée de Sidi Brahim et enfin au cœur de l'avenue principale et populeuse Abdelhak, a duré plus de quatre heures et a provoqué des attroupements et un étonnement empreint de curiosité, mais aussi de satisfaction pour certains vieux, qui se remémorent les tenues traditionnelles de leurs parentes. Souad, une diplômée de l'Ecole des beaux-arts et responsable de ce groupe venu d'Alger qui se fait appeler «Belaredj El Haïk», structuré autour d'un noyau de plusieurs femmes localisées au niveau d'Alger, Blida, Médéa, Cherchell et Constantine souhait «voir redonner au haïk, la place qui était la sienne dans nos traditions et notre culture».
Quant à Mme Razzia, se faisant appeler «Mimi», une Belcourtoise d'origine, le haïk lui rappelle de poignants souvenirs : «Mon père, toujours en vie, a été laissé pour mort, lorsqu'il avait reçu 7 balles tirées vers notre balcon par un soldat français. Il fut recouvert avec un haïk, me raconte ma mère.» Mme Goussem, appelée affectueusement Khalti Goussem par le groupe de femmes voilées, de par son âge avancé, témoigne : «Je suis originaire de Cherchell et je réside à Alger.
Quand on circulait voilées en haïk, on avait droit à des égards, au respect, et tout interstice remarqué dans le port du haïk, attisait l'intérêt des hommes, car rien n'apparaissait dans la femme, sauf un œil. En ce temps-là, on ne portait pas de «aadjar» sur le visage, un bandeau qui couvrait le nez, la bouche et les lèvres.» Pour Myriam, un membre du groupe de femmes voilées, interprète à Alger, «porter le haïk est synonyme de sécurité et de respect». Le même avis est partagé par Asma, traductrice, qui estime que «sans le haïk, je me sens menacée. Les hommes me toisent et me dévisagent sans pudeur».
Quant à Souad, la responsable du groupe des voilées, elle affirme : «Nous nous sommes attablées à un café de Cherchell, au vu et au su de tous. Personne n'a trouvé à redire. Un vieux m'a dit que cela lui rappelait son jeune âge de voir des femmes voilées.»
A la question de savoir l'intérêt de ce mouvement et de cette manifestation pacifique, Souad répond : «On a défilé à Alger, à Médéa, à Blida et on ira bientôt à Constantine. Notre objectif est de dire que le haïk est notre patrimoine qu'il convient de mettre en évidence au niveau mondial. Le haïk a été porté dans la quasi-totalité du territoire algérien, sous des formes variées. Nos mères et grands-mères n'ont jamais eu honte de porter un haïk.»
Ainsi, Amina, Souad, Goussem, Mimi, Myriam et Asma en circulant drapées et voilées de haïk, en groupes et en procession, sont formelles, «le haïk, c'est notre culture, notre tradition et notre spécificité. On n'incite pas à le porter, mais c'est le produit de notre terroir».
Houari Larbi
Miliana
Plusieurs cas d'hépatite A enregistrés à l'hôpital Farès-Yahia
Des cas d'affection par le virus de l'hépatite A, au service de virologie, on en enregistre à longueur d'année. Cependant, depuis le début de ce mois de juin, on a assisté à une recrudescence de ces cas.
En effet, durant ces trois derniers jours, on a enregistré neuf cas. Selon certaines sources, sur les huit cas repérés, huit viennent de Khemis-Miliana et un seul de Miliana. On signale qu'il s'agit de personnes jeunes âgées de 16 à 21 ans. De plus, on signale que quotidiennement des cas se manifestent au niveau du service.
Par ailleurs, le laboratoire d'analyses de l'hôpital ne dispose pas de réactifs nécessaires, on prescrit aux patients des analyses auprès des laboratoires privés de la région, et une fois munis des résultats de se représenter.
Il faut dire qu'avec l'arrivée des grandes chaleurs, le manquement aux règles les plus élémentaires d'hygiène, l'incapacité des services de nettoiement de faire face à l'amoncellement des ordures en tous genres dans les différents quartiers de la ville, le manque flagrant de civisme de la population, en jetant les ordures à toute heure, la prolifération des gargotes, une bonne partie des oueds Boutane et Souffay non entièrement recouverte, qui traversent la ville et qui drainent les eaux usées de Miliana et de Khemis-Miliana. Tous ces facteurs induisent des risques d'épidémie dont les conséquences peuvent être lourdes. Ceci sans oublier la prolifération des chiens errants qui infestent tous les lieux et places et les produits de consommation douteux dont il est fait étalage dans les circuits du marché informel, sans aucun respect de la chaîne de froid et sans contrôle de la qualité. Alors ? Ne dit-on pas : «Il vaut mieux prévenir que guérir» ?
Karim O.
Bouira
Portes ouvertes sur «fi@mane» ou comment protéger les enfants contre les dangers d'internet
A l'instar des autres pays de la planète, l'Algérie découvre en même temps les vertus et les dangers de l'utilisation de l'internet et les multimédias en général.
A l'instar des autres pays de la planète, l'Algérie découvre en même temps les vertus et les dangers de l'utilisation de l'outil Internet et les multimédias en général. Aussi, et pour faire face aux dangers d'utilisation de cet outil par les enfants, tant au niveau familial que dans les lieux publics comme les cybercafés, Algérie Télécom a conçu et mis à la disposition des parents, dès décembre 2013 un outil qui leur permet de prémunir leurs enfants contre les dangers d'internet.
Aussi, «fi@mane» est un logiciel facile à installer chez soi, au niveau du PC familial afin que l'enfant soit prémuni contre les dangers d'accès à certains sites dont il ne connaît ni ne réalise les dangers , et où, outre les risques de voir sans aucun filtre des sites pour adultes, il y a également ce risque de se retrouver face à des sites où rôdent des cybercriminels qui peuvent le traîner dans des situations regrettables, quand ils ne sont pas carrément entraînés dans des sites de pédophilie et autres.
Ce dimanche et pour trois jours à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance, la Direction d'Algérie Télécom de Bouira qui a temporisé l'événement à cause des examens de fin d'années, a organisé des journées de sensibilisation sur les dangers d'utilisation d'internet par les enfants et les solutions pour y faire face ; à savoir l'installation chez soi d'une application qui pourrait prémunir cet enfant lors de son utilisation de l'outil internet.
Au niveau de la direction opérationnelle des télécommunications de Bouira, des responsables étaient ce dimanche sur place pour expliquer aux nombreux parents qui étaient accompagnés de leurs enfants cette application, à savoir «fi@mane» et comment l'installer chez soi et quels sont ses avantages. Ainsi, l'on saura que cette application qui est installée gratuitement pendant la première année avant de devenir payante mais avec un abonnement symbolique de 1500 dinars par an, possède plusieurs niveaux, à savoir enfants adolescents et adultes. Une fois demandée auprès d'AT sur simple demande en remplissant un formulaire, le client recevra à travers une adresse électronique qu'AT mettra à sa disposition cette application à télécharger et à installer sur le bureau. Puis, il suffira de suivre les démarches pour installer des mots de passe pour chaque catégorie d'usagers, un mot de passe pour l'application fi@mane, dans la rubrique enfants, puis un autre mot de passe pour adolescents, puis un autre pour adultes. Aussi, après cette installation au niveau du PC familial, chacun des membres de la famille aura son propre mot de passe pour l'accès à son espace.
Les responsables d'AT nous expliquent que dans l'espace enfant qui est totalement protégé contre tout site malveillant et dangereux, il y a même l'horaire qui peut être réglé par les parents afin que l'enfant n'accède pas à Internet au delà d'une heure précise de la nuit, et il y a également une autre application pour que l'enfant soit interdit d'accès à son espace pendant les jours d'examens, etc.
En somme, avec l'application «fi@mane», le souci des parents quant à la mauvaise utilisation de cet outil qui a envahi nos foyers est tout trouvé. Il suffit pour cela de remplir un formulaire au niveau d'Algérie Télécom et tout sera facile par la suite.
Y. Y.
La grande bleue fait déjà cinq noyés à Béjaïa
Pas moins de cinq personnes sont déjà mortes noyées sur la côte béjaouie, selon la Protection civile. Il faut dire que bien avant l'ouverture de la saison estivale, la Protection civile a repêché pas moins de quatre corps noyés durant le mois de mai dernier. La première victime de la grande bleue est un homme de 38 ans au niveau de la plage de Tichy, à l'est du chef-lieu de wilaya. Un autre adolescent de 17 ans a trouvé la mort à Mcid-El-Bab, une plage rocheuse située sur la côte ouest. Les trois autres victimes sont âgées de 16, 35 et 42 ans. Toutes les victimes sont originaires de Béjaïa, rapporte la même source.
A. K.
Tazmalt
Des villageois en colère bloquent la voie ferrée et la RN2
La wilaya de Béjaïa a vécu, hier dimanche, un autre début de semaine particulièrement agité.
En effet, la tension a atteint son paroxysme hier dans la municipalité de Tazmalt, située à quelque 80 kilomètres au sud du chef-lieu de wilaya où les villageois de Tazreft ont procédé à la fermeture de la voie ferrée et de la RN 26, reliant la wilaya de Béjaïa et Alger pour crier leur colère face à l'absence de route dont souffre leur village depuis plusieurs années. Par leur action, les protestataires réclament l'application d'une décision de justice ordonnant l'ouverture de l'unique route menant vers leur cité, fermée par un autre citoyen, indique-t-on. Le trafic ferroviaire a été totalement paralysé. L'autorail assurant la seule navette entre Béjaïa et Alger ainsi que le train de voyageurs desservant le chef-lieu de wilaya à partir de Béni-Mansour ont été bloqués en gare. Les usagers de cet important axe routier de la vallée de la Soummam reliant Béjaïa et Alger ont dû faire de très longs détours par les chemins de montagne pour rejoindre leur destination. La municipalité de Chemini a été également secouée par un mouvement de protestation en ce début de semaine. Des villageois de Tijounane ont cadenassé le siège de l'APC pour dénoncer le manque d'eau potable qui empoisonne leur quotidien.


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