La grève des marins de la CNMV, en France, prévue pour ce mardi et qui intervient en période de haute saison touristique de l'autre côté de la Méditerranée, ne se fera pas sans impacter sur le trafic maritime avec notre pays. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ce débrayage qui fait suite au rejet par la majorité des syndicats de la compagnie maritime française, notamment la CGT, du nouveau plan de développement de l'entreprise, aura directement des incidences sur le déplacement de nos émigrés, nombreux à vouloir, en ce moment précis, à rejoindre le pays pour y passer le mois de Ramadhan qui pointe du nez. Et le grand problème que crée ce débrayage est que ce dernier est reconductible pour une journée, voire plus, d'où deux gros soucis pour l'ENTMV (Entreprise nationale de transport maritime de marchandises et de voyageurs). Car mercredi prochain, le navire Tariq-Ibn-Ziyad devra lever l'ancre de Marseille à destination de Skikda et le lendemain, jeudi, un autre navire, El Djazaïr, devra en faire de même vers Alger avec, pour chacun d'eux, des centaines de voyageurs et des centaines d'autres véhicules. Ce pourquoi au niveau du pavillon national, on a installé une cellule de veille qui suit en temps réel l'évolution de la situation. «Nous serons probablement fixés demain (aujourd'hui lundi, ndlr)», affirme une source de l'ENTMV, avec comme objectif, poursuit-elle, de «limiter au maximum les désagréments aux voyageurs». Car il est question, si cette grève est appelée à perdurer et aller audelà du 24 juin, d'étudier les possibilités de dérouter les deux navires vers les ports de Toulon et Sète. Un transfert qui suppose davantage de tracasseries pour les voyageurs, surtout ceux devant débarquer sans véhicules et donc plus de frais pour l'ENTMV. Des voyageurs qu'il faudra alerter de ce changement du lieu d'embarquement à temps, selon toujours notre source qui tiendra à préciser que tous les frais supplémentaires induits par ces désagréments seront à la charge de la CNMV.