De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid Comme dans nombre des 8 groupes de ce premier, la poule H jouera sa petite finale, ce jeudi, à l'Aréna Baixada de Curitiba. Russie-Algérie, 48e et dernier match de cette première phase du Mondial-2014 s'annonce dramatique pour le vaincu. Ce n'est pas la finale du Mondial, mais c'est tout comme pour les Algériens. Aller aux huitièmes de finale passe impérativement par un succès, jeudi à Curitiba, pour les hommes de Halilhodzic. En face, une équipe de Russie très généreuse mais dont la patience n'a pas été payante lors des deux premières sorties devant la Corée du Sud (1-1) puis la Belgique (0-1). Un point dans l'escarcelle de la formation entraînée par l'Italien Fabio Capello, c'est peu. Au vu de l'énorme potentiel de la Sbornaya où Zhirkov, Kokorin et Kerzhakov ne sont point des manchots. Manieurs de ballon, infatigables récupérateurs et vifs comme des lapins, les joueurs de Capello ont été tout sauf récompensés de leurs efforts fournis à l'occasion de leur entrée en matière durant ce tournoi planétaire dans lequel ils figuraient parmi le lot des outsiders. Un rang qu'ils comptent reconquérir ce jeudi au prix d'un baroud d'honneur face à l'Algérie. Capello jure «croire encore» à l'exploit et, bonheur suprême, à la qualification au second tour. Même si, au bout d'une défaite mal digérée face aux Diables rouges, dimanche après-midi, il a semblé plutôt se tourner vers 2018, et le Mondial qui aura lieu en Russie. «L'important dans ce premier Mondial depuis 12 ans est qu'il nous aide à comprendre le niveau qu'il faut pour jouer ces compétitions dans l'optique du Mondial-2018 à domicile», a-t-il notamment dit. Roublard pour une rouble, l'Italien n'a pas encore digéré le nul imposé, il y a quatre ans, par l'Algérie de Rabah Saâdane au Green Point de Cape-Town, en Afrique du Sud (0-0). C'est le genre d'entraîneurs qui ne pardonnent aucun relâchement avant le sifflet final de l'arbitre. C'est pourquoi, «hommes de Halilhodzic, méfiance», dixit Arsène Wenger, le manager des Gunners présent, samedi, lors de l'écrasante victoire algérienne contre la Corée du Sud, au stade Beira-Rio de Porto Alegre. Pendant ce temps, les Verts se ressourcent La débauche d'énergie face aux Asiatiques de Séoul a laissé des traces. Lors de la séance de décrassage, organisée lundi après-midi au World Sports Center de Sorocaba, les joueurs de Halilhodzic affichaient des mines radieuses mais leurs jambes répondaient mal aux sollicitations du staff. Le décrassage, pour les joueurs qui ont disputé le match face à la Corée du Sud, n'était pas si léger que ça. Sous la chaleur (il faisait plus chaud à Sorocaba que les 14 degrés laissés la matinée à Porto Alegre), Halilhodzic a proposé des ateliers auxquels certains éléments ont mal réagi. Le Bosnien était conscient que ses joueurs n'ont pas les accus nécessaires pour affronter les Russes. «Mes joueurs sont jeunes et inexpérimentés. Ils n'ont pas l'habitude de jouer 3 matches de haut niveau en 10 jours. Physiquement, on est loin. Il reste beaucoup de travail à faire et ça me préoccupe au plus grand point. On va essayer de récupérer et de se préparer comme il se doit pour le match de jeudi», affirmait le Bosnien lors de son intervention, dimanche, sur RMC. A l'entraînement d'hier matin, précédé par une zone mixte, les joueurs ont travaillé les séquences de leur match à venir, contre la Russie, jeudi. Une rencontre qui devrait voir Halilhodzic opter pour un ensemble légèrement remanié, comparativement à la confrontation face à la Corée du Sud, samedi. L'entraîneur des Verts songerait, selon nos sources, à sacrifier deux artisans du succès devant les Coréens. En l'occurrence Brahimi et Djabou. Halilhodzic, qui a visionné les dernières sorties amicales de la sélection russe, a expliqué ses choix par le fait que l'équipe de Capello dispose d'une ligne médiane très fournie. C'est la bataille de ce compartiment qui déterminera le vainqueur de la confrontation de ce 26 juin à Curitiba. L'apport de Lacen, voire de Yebda (absent lors des deux premiers matches), est envisagé, assure-t-on de bonne source. Cette dernière confie, par ailleurs, que deux autres changements pourraient avoir lieu face aux Russes. L'un en défense axiale avec l'incorporation de Belkalem à la place de Bouguerra alors qu'en pointe de l'attaque, Ghilas sera aligné d'entrée à la place de Slimani. Si le come-back de Belkalem s'explique par la mauvaise passe de Bouguerra face aux Coréens, le second changement, celui de Slimani par Ghilas, signifie que le sélectionneur algérien compte aligner des attaquants qui ont des qualités indéniables dans les contres. La défense russe (voir encadré) étant solide (2 buts encaissés en deux rencontres) mais néanmoins très lente quand il s'agit de contenir des joueurs qui viennent de loin.