Plusieurs facilités sont accordées aux jeunes entrepreneurs, notamment ceux qui participent aux marchés publics. Selon le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, invité jeudi de la première émission du Forum de la Radio, un décret exécutif a été élaboré et revoit la classification des entreprises. Ainsi, tout jeune entrepreneur qui crée son entreprise, par le biais du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et est inscrit au registre du commerce sera classé à la première catégorie. Ce qui lui permettra de participer aux projets du secteur de l'habitat, engagé dans une dynamique d'élargissement de l'offre urbaine et de développement d'une industrialisation du bâtiment. En outre, le micro-entrepreneur bénéficiera de 20% du plan de charges, dans le cadre d'un gré à gré, et pourra ainsi consolider son expertise. Des facilités que le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, autre hôte de ce Forum de la Radio, citera également en relevant que le dispositif Ansej a permis la création en quatre ans de près de 180 000 microentreprises. En ce sens, il rappelle que le taux d'échecs des microentreprises ne dépasse pas les 5%, les opérateurs défaillants bénéficiant du rééchelonnement de leurs dettes et du dispositif de garantie. Quant au dispositif Cnac (Caisse nationale d'assurance-chômage), le ministre du Travail citera la création de quelque 83 000 microentreprises durant les quatre dernières années. Mettant en avant la dynamique engagée dans la création d'entreprises, le soutien à l'emploi et la résorption du chômage, Mohamed El Ghazi indiquera que l'Agence nationale de l'emploi (Anem) devrait œuvrer au placement de 300 000 jeunes par an à l'horizon 2018. Comme le ministre du Travail évoquera la consolidation de la formation qualifiante et des métiers, citant une synergie développée en ce sens entre son département, celui de l'Emploi et de la Formation professionnels et de l'Habitat et de l'Urbanisme. Notons dans ce contexte que près de 71 000 postes de formation dédiés aux métiers du BTP ont été ouverts pour réduire le déficit de main-d'œuvre, selon des précisions du ministre de l'Habitat. Et ce dans le contexte où nombre de jeunes sont réfractaires à exercer les métiers de la construction.