La secrétaire générale du Parti des travailleurs ne partage pas la même analyse que celle de Mouloud Hamrouche au sujet de la situation qui prévaut en Algérie. Hanoune se dit étonnée des tentatives de l'ex-chef du gouvernement de noircir le tableau affirmant que ce dernier portait en partie la responsabilité de la décennie noire. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Louisa Hanoune n'est point d'accord avec Mouloud Hamrouche. Elle s'est dite hier étonnée de voir d'anciens responsables se proclamer de l'opposition après avoir quitté le pouvoir et avoue ne pas comprendre pourquoi Hamrouche analyse la situation politique et économique de l'Algérie avec autant de pessimisme au moment où, dit-elle, des responsables étrangers dont ceux du FMI évoquent l'«exception» Algérie en matière de stabilité. La première responsable du PT est cependant sur la même longueur d'onde que Ahmed Ouyahia. Reçue par ce dernier dans le cadre des consultations au sujet de la Constitution, Louisa Hanoune dit être tombée d'accord avec Ouyahia sur plusieurs points. Elle dit avoir décelé chez ce dernier une véritable volonté d'ouverture. Hanoune lui a présenté les cinquante propositions du parti en plus des 22 amendements que le parti juge opportun d'introduire sur les propositions faites par la commission. Il s'agit notamment de l'article 81 bis qui donne la possibilité au président élu de transférer ses prérogatives à son Premier ministre. Un article qui selon Hanoune doit être supprimé car elle y voit une confiscation de la volonté populaire. Ouyahia, dit-elle, partage la même analyse à ce sujet. Idem pour le préambule pour lequel Hanoune préfère voir évoquer la culture de la paix plutôt qu'une constitutionnalisation de la réconciliation nationale qui est le fruit d'une conjoncture particulière. Le Parti des travailleurs a également proposé de consigner le principe de la non-ingérence dans les affaires internes des pays et l'interdiction formelle à l'armée nationale d'intervenir en dehors des frontières. Même si elle avoue ne pas connaître le sort qui sera réservé aux propositions faites, elle affirme que son parti ne pouvait rester en dehors de ce processus qui, selon le PT, devrait aboutir à l'organisation d'élections législatives anticipées. Le Parti des travailleurs compte vulgariser ses propositions en menant campagne auprès de larges pans de la société. Ces mêmes propositions seront également débattues lors de l'université d'été qu'organisera le parti les 18, 19 et 20 juillet prochains.