En hausse depuis le début du mois de Ramadhan dernier, le poulet poursuit toujours sa flambée. Les professionnels expliquent cette hausse par le facteur chaleur. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Hier encore, le poulet éviscéré (vidé) était proposé à 450 DA le kilo et le poulet en morceaux à 500 DA. Au marché T'nache de Belouizdad (Alger), les comptoirs frigorifiques des marchands de volaille étaient bien achalandés. Les vendeurs semblent chômer. «Mon commerce est presque à l'arrêt. Les prix élevés du poulet font fuir les clients», affirme un vendeur de volaille. Preuve en est, cette cliente qui s'est empressée de fuir les lieux aussitôt entendu le prix : 450 DA. Selon ce commerçant, cette flambée est due au manque de production du poulet. «En raison de la chaleur estivale, les aviculteurs ont diminué l'élevage de volaille», explique-t-il. Toutefois, il estime que ces prix vont chuter à l'approche de l'Aïd El Adha, période où la viande rouge est plus consommée. Même son de cloche chez un autre vendeur : «La marchandise n'est pas disponible. D'ailleurs, j'ai dû réduire au quart ma commande habituelle parce qu'à ce prix, le poulet ne se vend pas.» De son côté, le conseil interprofessionnel avicole constate que le mois d'août a été très chaud, notamment la dernière semaine du mois de Ramadhan dernier. «Au risque d'avoir beaucoup de mortalité, les aviculteurs ont évité de trop investir», explique Mohamed Aïdouni, président dudit conseil. Selon lui, le rapport offre-demande a été déstabilisé et le prix du poulet s'est ainsi envolé. Autre facteur évoqué par le président de ce conseil : les stocks de poulet surgelé disponibles dans les entrepôts de SGP Proda (Société de gestion des participations de l'Etat de la production animale) à l'est, au centre et à l'ouest du pays qui ne trouvent pas preneurs. Pourtant, «ces quantités sont cédées entre 300 et 310 DA le kilogramme», indique-t-il. Il a appellé ainsi à se rabattre sur cette marchandise qu'il a qualifiée de «bonne qualité marchande». Un palliatif, selon lui, pour casser «un peu» le prix du poulet frais. Cependant, Aïdouni promet le retour à des prix «stabilisés» dès septembre prochain.