De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid Avant le début de ce Mondial, le choix du gardien qui défendrait la cage des Verts était un casse-tête pour le staff technique. La montée en puissance de Zemmamouche et l'inactivité de M'Bolhi depuis plusieurs mois a jeté le doute sur Coach Vahid, lequel avait du mal à choisir son gardien titulaire. Mais voilà, le jour de la compétition, sans hésiter, le technicien bosnien décide d'opter pour l'expérience, Raïs M'Bolhi qui a déjà à son actif une participation dans une phase finale de la Coupe du monde. A 48h du coup d'envoi du Mondial pour l'Algérie, l'ex-Marseillais était très motivé mais pas encore sûr d'être parmi le Onze rentrant. Raïs ne se met pas trop de pression, pourtant : «Il n'y a aucune pression. Vous savez, la Coupe du monde est un événement planétaire qu'on joue peut-être une fois dans sa vie. Bon, j'ai déjà joué en 2010, donc on prépare cette rencontre sereinement. Après, comme je viens de le dire, tout se passera sur le terrain, ça ne sert à rien de faire le match avant de le jouer», confessait-il. Malgré le revers de l'Algérie (2-1), face à la Belgique, durant lequel M'Bolhi n'avait aucune responsabilité sur les deux buts belges signés Fellaini et Mertens, Raïs reviendra dans la cage à l'occasion du second match face aux Taiguk Warriors. Au bout une prestation de premier ordre qui nous fait rappeler le M'Bolhi de 2010, tellement le gardien du CSKA Sofia a sorti un match plein avec trois arrêts déterminants qui pouvaient changer le cours non seulement du match mais aussi de l'histoire... Un rôle réédité lors du troisième match face aux Russes où M'Bolhi a été immense. Impuissant sur le but de Kokorin encaissé suite à la faute de marquage, Raïs se rachètera en sauvant la balle de match quand il repoussera l'essai de Samedov, décourageant ensuite toute l'équipe russe. «L'Algérie a réussi le nul aujourd'hui grâce à son gardien qui a fait des arrêts spectaculaires, nous privant d'une victoire certaine», dira en fin de match Fabio Capello. Le sélectionneur national a, lui aussi, admiré la prestation de son gardien : «Il a du talent», dira-t-il précisant que même s'il n'a pas trouvé de bons clubs pour jouer «je lui fais confiance, beaucoup, même trop peut-être. Je lui fais confiance et à la fin, il me la rend parce qu'il fait une super Coupe du monde», conclut Coach Vahid conforté par les stat's de la Fifa qui affichent des chiffres éloquents du portier algérien : 270 minutes jouées, taux d'arrêts (70,6%), passes réussies (43,2%).