Le ministère de l'Intérieur a lancé une opération nationale de baptisation des lieux et édifices publics. Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a réuni hier les présidents d'APC pour leur donner les premières directives. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) S'exprimant devant les présidents d'APC de la wilaya d'Alger qui n'ont pas tous répondu à l'appel, vu que certains sont actuellement en congé, Abdelkader Zoukh trouve «inadmissible que cinquante ans après l'indépendance, certaines ruelles de la capitale portent encore les noms d'ex-colonisateurs français, et plus grave encore de certains tortionnaires». En exécution d'une directive du ministère de l'Intérieur, le wali d'Alger a instruit les maires de répertorier les chouhada, moudjahidine et savants de leurs communes afin de baptiser des rues, des cités, des places et des édifices publics. «Vous ne devez pas qu'attendre les directives des autorités publiques dans ce genre de cas, il faut aussi savoir prendre des initiatives», leur a-t-il lancé. S'agissant de l'impact direct de cette opération, il est mentionné dans la directive en question et dont le Soir d'Algérie détient une copie, qu'«elle constitue un instrument essentiel de l'aménagement du territoire, dans la mesure où elle participe à la mise en place des repères de la ville en vue de faciliter les interventions des différents services, à savoir : la Sûreté nationale, la Protection civile, le Samu social, les postes et télécommunications...». Sur ce chapitre, le wali d'Alger a rappelé qu'il arrive que des citoyens perdent la vie parce que les secours n'arrivent pas à localiser leurs adresses.