Les travailleurs de la Caisse nationale du logement (CNL) menacent de recourir à une grève générale illimitée, «si l'employeur persiste dans sa démarche d'exclusion et de mépris affiché à l'encontre des travailleurs». La menace de la grève a été brandie hier lors d'une conférence de presse animée au siège de la centrale syndicale. Abder Bettache - Alger (Le Soir) La conférence de presse a été animée par le secrétaire général de la fédération des banques et assurances, M. Mohamed Zoubiri, en présence du secrétariat national du syndicat d'entreprise de la CNL. Lors de cette conférence de presse, les syndicalistes ont tiré la sonnette d'alarme à travers laquelle, ils ont notamment interpellé les autorités du secteur «pour agir et éviter que la situation ne prenne une autre dimension». Les conférenciers ont porté à la connaissance des journalistes présents que «le recours à une grève générale illimitée reste le seul et unique moyen pour faire valoir nos droits et cette option n'est pas à exclure». A son tour, le secrétaire chargé de l'organique de la CNL a indiqué que «la situation est au bord de l'exclusion. Les mesures de licenciement sans respect des procédures constituent le vécu quotidien des 1 400 travailleurs de la CNL». Et d'ajouter : «Les travailleurs de la CNL se sentent menacés quotidiennement. Aujourd'hui, ils disent basta et refusent désormais la hogra». Cette conférence de presse animée par le secrétaire général de la fédération des banques et assurances est intervenue au lendemain des deux journées de protestation observée par les travailleurs de la CNL. «La détérioration du climat social de l'entreprise incombe entièrement au premier responsable de cette entreprise qui ne semble guère «prendre en considération les lois sociales régissant la relation entre l'employeur et les représentants des employés. J'espère que le directeur général mesure l'ampleur de ses agissements et nous souhaitons que les responsables du département de l'habitat interviennent avant que ce ne soit trop tard». Pour le conférencier, «seul le dialogue est à même de régler les problèmes soulevés par les représentants des travailleurs et cette situation nous pousse aujourd'hui à revendiquer la mise en application des points contenus dans notre plateforme de revendications, qui malheureusement n'a connu aucune suite favorable», indique-t-on. «La balle est dans l'autre camp. A eux d'assumer dans le cas échéant leurs agissements. Les autorités sont informées», explique-t-on.