[email protected] Content et fier d'avoir décroché son bac avec mention, après un premier échec, Zino avait enfin le droit de conduire la voiture de son père. Il prit le volant et se dirige tout droit vers le domicile de son meilleur ami. Sur l'autoroute, le trafic est dense. Les automobilistes s'énervent, les klaxons fusent, mais Zino suit à la lettre les conseils de son père. Il garde la tête froide et ne prête aucune attention aux agitations des conducteurs. La file circule, il suit la procession avec un calme olympien, quand soudain une voiture percute l'arrière de sa voiture et le secoue, heureusement sans gravité. Zino descend de la voiture, constate les dégâts qui, en fait, sont minimes, prend les papiers de la voiture et poliment s'adresse à son vis-à-vis : - ça va, rien de grave? On fait le constat ? - Mais vous plaisantez, je veux que tout de suite vous appelez le service de dépannage pour la conduire chez le mécanicien le plus proche. J'ai besoin de mon véhicule réparé aujourd'hui. Zino, éberlué, ne comprend pas. - Mais ce n'est pas comme ça que cela se passe. - Je ne veux rien savoir ! Zino insiste. Les automobilistes, excédés, quittent leurs voitures et forment une foule autour d'eux. Ils tentent de le raisonner. Mais rien n'y fait. Un embouteillage est vite créé. Notre hurluberlu, comme un chien enragé, tire Zino par les pieds et lui fracasse le crâne sur le bitume devant le rassemblement ahuri. Le jeune homme, la tête ensanglantée, s'effondre et ne bouge plus. La panique s'empare de notre agresseur qui prend le volant et démarre en trombe. Des témoins du drame sont sous le choc pendant que d'autres appellent une ambulance. Les secours arrivent. Zino est conduit à l'hôpital dans un état comateux : des lésions graves, un traumatisme crânien sérieux. Il se réveillera de son coma une semaine plus tard, quittera le centre hospitalier, mais souffre toujours de douleurs atroces à la tête. Quant à notre assaillant, il court quelque part dans la nature. La police est toujours à sa recherche.