Les partisans de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sont «immatures», «hypocrites et non responsables», assurait hier le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Intervenant au troisième jour de l'Université d'été du Parti des travailleurs (PT), à Zéralda, Abdelmadjid Sidi-Saïd s'est lancée dans une diatribe virulente vis-à-vis des «tenants» de cette adhésion. Stipendiant ceux qui ont tendance à «en faire une parano», une question vitale, dans une allusion tacite au ministre en charge de ce dossier, le leader de la Centrale syndicale en déplorera un manque de sens de la responsabilité. Persuadé des «dangers» que représente l'adhésion à l'OMC, Abdelmadjid Sidi-Saïd assure qu'«il n'est pas question, en tant qu'organisation syndicale, de revenir sur cette adhésion». Voire, l'hôte du PT dénoncera «le bluff» de certains, ciblant sans le nommer Amara Benyounès et autres acteurs politiques qui «parlent au nom du président» de la République. Or, assure le secrétaire général de l'UGTA, le chef de l'Etat «n'est nullement préoccupé» par la question de l'adhésion mais davantage par «le développement social et économique du pays». Or, la protection et la promotion de la production nationale constituent l'unique préoccupation, observe Sidi-Saïd qui compte «opposer la ligne Challe» aux «charlatans», à ceux qui «rêvent de l'OMC. L'opportunité pour le leader de la Centrale syndicale d'en appeler à mener «la bataille» de l'industrialisation et contrecarrer une importation dominante et «pénalisante» à tous les égards. Et ce, dans un contexte marqué tant par le processus d'«extermination de tout un peuple avec la bénédiction des puissances à commencer par la France», en référence à la tragédie actuelle du peuple palestinien, mais aussi par une dynamique de «domestication» du mouvement syndical mondial, de velléités avérées de «recolonisation» et de déstabilisation ciblant les pays ou forces qui refusent les «diktats».