Tameda, un petit hameau de la commune Ahmed Rachedi (Mila), accroché au flanc d'un rocher abrupt d'où coule en cascade une eau fraîche et limpide, devient pendant le Ramadhan un lieu de repos et de détente très prisé par les jeûneurs. Jeunes et moins jeunes continuent en ces derniers jours du mois sacré d'y affluer de tout le voisinage, notamment de la ville Ahmed-Rachedi, distante de 5 km, fuyant la canicule, pour se réfugier dans la douceur et la fraîcheur de ce coin paradisiaque, peuplé d'à peine une dizaine de maisonnettes lovées dans des nids de verdure. Vers la fin de la journée et après une sieste dans le calme et la fraîcheur, ces «touristes écolos» repartent généralement avec des bidons d'une eau fraîche et légère, puisée des sources limpides de Tameda dont la température en été ne monte jamais au-dessus de 4 à 5 degrés. Cette eau convoitée durant toute la journée garnira, le soir venu, la table du jeûneur et viendra étancher sa soif comme une coulée de miel venue de quelque paradis perdu. Petits lacs dans des halos de verdure Vers le milieu de l'après-midi, ce lieu réputé pour la qualité de son eau accueille de plus en plus de visiteurs qui viennent puiser le précieux liquide, mais aussi faire une petite trempette dans ses petits lacs nichés dans des halos de verdure. Se baigner dans ces eaux fraîches et limpides surgissant d'entre les rochers est un plaisir rare que les enfants, dont l'âme de poète inné n'est pas encore polluée par les vicissitudes de la vie, ne rateraient pour rien au monde. Ils sont d'ailleurs les premiers à investir l'endroit, à faire honneur à sa beauté et à jouir des plaisirs qu'il offre. Loin de se contenter de rafraîchir superficiellement leur corps, les enfants n'hésitent pas à plonger dans ces eaux profondes, là où se trouve la vraie fraîcheur et la plus grande limpidité, transformant ces petits plans d'eau en piscines naturelles et allant jusqu'à plonger du haut d'un rocher, comme dans une piscine olympique, sans se soucier des risques liés à l'étroitesse de l'endroit et à la présence de rochers acérés dans son fond. Selon plusieurs témoins, l'endroit a connu une affluence record la semaine dernière à la faveur de la grande canicule qui a sévi dans Tameda et a accueilli des visiteurs de tout le voisinage. Voir les autorités locales porter à Kef Tameda l'intérêt qu'il mérite en y effectuant des aménagements qui permettraient d'agrandir le lac et le transformer en piscine naturelle où, petits et grands, pourraient venir se baigner dans de meilleures conditions, reste un vœu pieux pour beaucoup de visiteurs. Même après le f'tour Cet endroit paradisiaque gagnerait également à être mieux mis en valeur par l'aménagement de voies d'accès bitumées, la mise en place d'un éclairage public et l'aménagement d'un parking, proposent d'autres avis. Selon un citoyen habitant près de cet endroit, le coin est également très fréquenté de nuit, après le f'tour, par des familles qui viennent y chercher calme et fraîcheur et qui ne repartent qu'à l'heure du s'hour, avec le moral retapé et non sans avoir dégusté de délicieuses brochettes de viande. L'affluence observée dans cet endroit est par ailleurs en passe de générer des sources de revenus pour les habitants de Tameda, dont certains jeunes débrouillards mettent à profit la présence de ces visiteurs nocturnes afin de leur proposer des services, moyennant des revenus non négligeables, notamment, le commerce de brochettes. «Nous pourrions travailler encore plus s'il n'y avait ce problème d'éclairage et de parking qui freine grandement l'essor touristique de ce coin», considère un jeune citoyen. Les cascades de Tameda qui sont source de fraîcheur en été, où le débit de leur écoulement connaît une baisse notable, peuvent devenir une attraction naturelle en hiver pour le spectacle grandiose de ses chutes d'eaux. Haut lieu de résistance : Tameda recèle également de belles potentialités en matière de tourisme culturel car ses terres, outre d'avoir été «labourées» par l'histoire depuis des millénaires, ont constitué, selon les habitants des lieux, un haut lieu de résistance et de refuges pour les Moudjahidine durant la guerre de libération nationale. De nombreux vestiges de casemates et d'autres lieux de résistance y sont visibles et connus à ce jour. Aïn-Tameda, qui signifie en berbère la flaque d'eau, est un site archéologique important situé au sud de la mechta de Tameda. Il abrite en effet des vestiges, dont les ruines d'une ville romaine, situées sur le versant nord de djebel Belaïd, non loin des cascades de Tameda. A. M. El-Tarf Flux important d'immigrés subsahariens Ils sont des dizaines de familles subsahariennes, venant particulièrement du Niger, qui ont élu domicile depuis plus d'un mois au centre-ville d'El-Tarf, précisément au niveau du grand parking situé en face du nouvel hôpital de 120 lits, toujours en construction. Le jour, ils squattent les moindres coins et recoins de la ville en mendiant à longueur de journée, le soir tombé ils érigent des tentes au niveau dudit parking et allument des feux pour préparer le diner. Au fil des jours, le parking s'est transformé en une immense décharge publique. Détritus et autres déchets organiques jonchent la chaussée. Une situation qui est en train de faire monter l'ire des commerçants qui disposent de locaux dans le cadre de l'Ansej et la Cnac. «Nous souffrons déjà d'un manque à gagner terrible et voilà que s'ajoutent ces Subsahariens qui rebutent de potentiels clients à se déplacer vers nos commerces. Les autorités locales sont tenues de trouver une solution à cette situation intenable. Nous ne sommes nullement racistes mais il se pourrait que les choses dégénèrent», ont indiqué des commerçants révoltés et au bord de la crise de nerfs. Et d'ajouter que «les autorités doivent comprendre que les Subsahariens sont en train de devenir un problème de salubrité publique. De fait, il est urgent de les cantonner dans des lieux biens précis, avec une prise en charge, du moins partielle par les services de la DAS (Direction de l'action sociale) et par ailleurs, par un suivi médical de la part de la direction de la santé pour faire un dépistage des maladies potentiellement transmissibles». Dans le même sillage, signalons la dégradation progressive et irrémédiable du jardin public, aménagé à coups de plusieurs milliards qui jouxte le parking en question et ce, sans que la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) daigne lever le petit doigt. Nos multiples tentatives de joindre le directeur de la DUC sont restées vaines. Ce dernier, se prenant pour le nombril du monde, emmuré qu'il est dans sa tour d'ivoire, n'a pas le temps pour les sollicitations des gens de la presse, ce qui est normal pour une personne qui gère des centaines de milliards de centimes dans des projets d'aménagement, sans réel impact ni amélioration notable sur la vie de citoyens lambda. Daoud Allam Skikda Attribution de 140 logements à Ramdane-Djamel La daïra de Ramdane-Djamel a procédé, dimanche, à l'attribution de 140 logements dans deux formules : 100 dans le cadre de la RHP et 40 LPL, situés à la cité 20-Août-55 (ex-Kiaba). Le quota ne concerne que les habitants relevant de la circonscription administrative de la commune homonyme du chef-lieu. La joie des bénéficiaires est à son zénith. Selon le chef de daïra de Ramdane-Djamel, Boudjezza Djamel : «L'opération de recasement a touché le site précaire Mestoura, elle est la première enclenchée depuis une décennie. Dans deux mois, il y aura le relogement de 80 familles vers la cité sus-nommée. Au total 997 logements dont 400 sociaux locatifs, sont en voie de réalisation; Ce qui devra atténuer de la forte tension de la demande de logements, estimée à 2 500 demandeurs recensés par les services de la daïra». Les travaux d'aménagements sont toujours en cours, les autorités ayant préféré accélérer le relogement avant la fin du mois sacré. Parallèlement, les bénéficiaires s'attellent progressivement à déménager, espérant passer l'Aïd dans des logements décents. Zaïd Zoheïr Préparatifs de l'aïd à Guelma La frénésie des emplettes engorge le centre-ville Le mois sacré de Ramadhan s'apprête à tirer sa révérence pour laisser place à l'Aïd El-fitr. Les effluves de cette fête religieuse se font déjà sentir à Guelma. La fièvre généralisée des emplettes s'empare des familles guelmies, quel que soit leur niveau de revenu. Ces dernières persistent à obéir aux traditions en consentant des sacrifices financiers importants pour offrir à leurs enfants des vêtements neufs et préparer des gâteaux variés. Les parents écument les boutiques de prêt-à-porter du grand boulevard Souidani-Boudjemaâ, la rue d'Anouna... Pour dénicher des vêtements et des chaussures à leur goût. Des dépenses qui viennent alourdir la facture du mois sacré du Ramadhan, notamment pour les petites et les moyennes bourses. Cette frénésie qui arrive à grands pas concerne également tout ce qui touche à la préparation et à l'achat des gâteaux traditionnels. Des magasins et même des domiciles où sont confectionnées certaines friandises orientales sont pris d'assaut par des clients soucieux de garnir agréablement leur table durant les premiers jours de l'Aïd El-Fitr. C'est le cas de la plupart des commerces d'ingrédients pour gâteaux et pâtisserie traditionnelle, notamment ceux de la vieille ville, du côté de Djamaâ Laghriba et la rue d'Anouna. A la veille de l'Aïd El-Fitr la mobilisation des Guelmis ne s'essouffle pas, des familles nombreuses continuent d'affluer après la prière des tarawih, dans les principaux axes de la ville. Noureddine Guergour TAHER (Jijel) La grogne des citoyens de Dmina Les habitants de la localité de Dmina, relevant de la commune de Taher, ont empêché le camion du ramassage des ordures ménagères ces derniers jours d'accéder au centre d'enfouissement technique, situé au niveau de ladite localité, en signe de protestation contre la perpétuelle dégradation de leurs conditions qu'ils jugent difficiles. Les protestataires s'insurgent contre le retard constaté dans le démarrage des travaux de raccordement au gaz naturel qui se pose toujours en dépit des engagements des responsables locaux. Ils ont présenté déjà une plateforme de revendications dont la réhabilitation des routes et le raccordement des foyers au réseau d'assainissement. Rappelons que les habitants de cette localité ont déjà mené des mouvements de protestation, ces deux dernières années, contre la dégradation de leur cadre de vie.