Le FC Porto entame la phase de réinvestissement du transfert de Yacine Brahimi. Jeudi, dans un communiqué publié sur le site du club, la direction de la formation portugaise annonce qu'elle a vendu 80% des droits économiques de Brahimi déposés à la CNVM (commission des marchés et valeur immobilières) au consortium dénommé Doyen Sports Investments Limited. La valeur de la vente a été estimée à 5 millions d'euros. Cela veut dire que Brahimi appartient économiquement à ce fonds d'investissement. Une pratique interdite en France mais «légale» dans d'autres pays européens comme le Portugal ou l'Espagne. Les cas les plus répandus sont ceux des vedettes argentines Carlos Tevez et Javier Mascherano, dont la destinée a longtemps dépendu de sociétés écrans et de businessmen troubles. Au sein du FC Porto, plusieurs joueurs sont dans le cas de Brahimi à l'instar de l'international français, Eliaquim Mangala, qui a été cédé à ce même fonds à son arrivée en décembre 2011. 33 % des «droits sportifs» de Mangala ont été cédés au Doyen Sports Investments Limited. Une «appropriation» qui entraînera des dividendes en cas de revente. Si Mangala est revendu 10 millions d'euros à un autre club, ce fonds empochera un bénéfice net de 700 000 euros sur le prix d'achat (le joueur ayant été acheté aux Belges du Standard de Liège pour 2,6 millions d'euros) et ledit fonds avait acheté les 33% au prix de 3,3 millions. Pis, dans le transfert de Mangala, le FC Porto a également cédé 10 % des revenus du prochain transfert du défenseur français à un autre fonds, RobiPlus, le club portugais ne disposant, en somme, que de 55 % du joueur. Acheté au Grenade CF à 6,5 millions d'euros, Brahimi ne peut quitter le FC Porto que si le club qui le désire paye 50 millions d'euros, prix fixé pour obtenir la libération de l'international algérien. Ce qui devrait entraîner des bénéfices énormes pour ledit fonds.