«À partir du 1er janvier 2014, nous allons externaliser les services des visas pour permettre aux consulats de Annaba et d'Oran de se consacrer à d'autres tâches, telles les relations économiques. Cela a été fait à Alger depuis quelques années et ça a donné des résultats satisfaisants. Les consulats conserveront uniquement des cellules pour les VIP», a affirmé, hier, l'ambassadeur de France en Algérie, son excellence André Parant, lors d'un point de presse à l'Institut français d'Annaba. Avec ce point de presse, l'ambassadeur de France clôturait un séjour de deux jours dans cette ville de l'extrême nord-est du pays. Durant cette visite, son excellence André Parant a participé à la cérémonie d'inauguration des travaux de rénovation de la basilique Saint-Augustin d'Hippone (Annaba aujourd'hui), à laquelle l'ambassade de France et plusieurs collectivités locales françaises ont apporté leur contribution. Il a eu également des entretiens avec les autorités locales et a rencontré des membres de la société civile et du mouvement associatif et des représentants de la communauté française dans cette région d'Algérie. Dans une déclaration préliminaire, l'ambassadeur de France a notamment estimé que les relations bilatérales «sont excellentes. Elles interviennent dans l'esprit de la visite d'Etat en Algérie du président Hollande fin 2012». A une question sur la persistance de certaines difficultés rencontrées par les demandeurs de visas, tout en réitérant les mesures citées plus haut, l'ambassadeur de France estime que celles-ci viendront alléger les charges des consulats et réduire la durée de la convocation pour le dépôt des demandes. Dans ce même ordre d'idées, il relèvera qu'au consulat d'Alger, cela a permis d'augmenter de 50% les visas d'une durée de plus d'un an alors qu'au même moment cela n'a pas dépassé les 35% dans les deux autres consulats. 210 mille visas ont été octroyés en 2012, et des visas d'une durée de 3 à 4 ans de validité seront envisageables, indiquera-t-il, précisant qu'avant cette année, ce nombre n'était que de 150 mille. Interrogé sur la situation sécuritaire en Algérie, M. Parant dira qu'à part l'intermède de l'affaire de Tiguentourine, elle ne pose pas de problèmes, en tout les cas pour la communauté française vivant dans le pays. Il fera part également de contacts qu'il entretient avec les principaux chefs de partis algériens, portant sur les relations bilatérales et la vie politique dans les deux pays. Sa visite de deux jours à Annaba, qu'il a qualifié de belle ville, lui a permis de mieux s'imprégner de la réalité sur le terrain d'une province qui dispose d'opportunités appréciables dans plusieurs secteurs. Ainsi, et dans la matinée de dimanche, il a été reçu à l'hôtel de ville par le président de l'Assemblée populaire communale d'Annaba avec qui il a notamment évoqué les relations de cette collectivité algérienne et celles de Saint Etienne et de Dunkerque. Le P/APC d'Annaba s'est montré disposé à dégager un local pour l'accueil d'une école pour la mission culturelle française à Annaba. A ce propos, l'ambassadeur a évoqué» le blocage du transfert des trois millions d'Euros de l'école d'Alger. Une fois ce problème réglé, il n'y a pas de raison de ne pas penser à l'ouverture de celle de Annaba», dira-t-il. A la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Seybouse d'Annaba, l'ambassadeur Parant a rencontré les principaux acteurs économiques de la région du nord –est du pays. Au problème de diminution des délais liés à l'obtention du visa, les operateurs économiques locaux ont évoqué le développement du partenariat entre les opérateurs des deux pays. Ils ont souhaité plus d'intérêt des entreprises françaises aux demandes de formation dans divers secteurs d'activité. Dans sa réponse, l'ambassadeur français a demandé à ce qu'il y ait plus de fluidité dans les besoins de partenariat. Tout en déclarant que la France veut préserver ses parts de marché, il a souligné qu'elle veut aussi investir. «Tous les éléments sont réunis pour réussir une relance de la coopération bénéfique aux deux parties et traduire ainsi concrètement les bonnes relations existant entre les deux pays», a conclu son excellence André Partant.