La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) rendra publique sa plate-forme portant transition démocratique la semaine prochaine. M. Kebci - Alger (Le Soir) En fait, il s'agit de la nouvelle mouture de ce document adopté par le tout dernier sommet de la coordination à la lumière de certaines des recommandations de la conférence nationale sur la transition démocratique tenue le 10 juin dernier à Zéralda. Des «aménagements» de pure forme pour leur majorité, tant il s'agissait d'une réécriture du texte avec la suppression notamment des redondances et d'y apporter quelques autres précisions, tiendra à dire le président de Jil Jadid, un des membres de la CNLTD aux côtés du RCD, du MSP, de Nahda, du FJD et de l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour. Ceci, en sus de quelques remarques et autres suggestions émises par les participants au rendez-vous de Zéralda. Ledit document sera remis au courant de la semaine prochaine aux partenaires de la CNLTD, de même qu'une copie sera remise à la présidence de la République. Et ce n'est qu'à ce stade que les contacts seront entamés avec les chefs de parti et autres personnalités sur la base donc de la nouvelle version de cette plate-forme, ajoutera Sofiane Djillali, pour qui ces concertations tourneront essentiellement autour des modalités de mise sur pied de la structure de suivi de mise en pratique des recommandations de la conférence du 10 juin dernier. Par ailleurs, notre interlocuteur soutiendra que la coordination s'attellera durant le mois d'août qui débute demain vendredi, à peaufiner le cycle des conférences thématiques déjà retenues et dont la toute première, celle prévue autour des modèles de transition démocratique n'a pu se tenir le 21 juillet dernier, faute d'autorisation des services de la wilaya d'Alger. «Ces conférences, nous les tiendrons, advienne que pourra, sans ou avec autorisation», dira Djillali, qui avertira que la CNLTD ripostera par des moyens autres que le sit-in observé jeudi dernier devant la Grande-Poste à Alger si, bien entendu, les pouvoirs publics persistent dans leur refus de délivrer les autorisations nécessaires. Car, pour le premier responsable de Jil Jadid, il s‘agira de «pousser le pouvoir dans ses ultimes retranchements, un pouvoir qui ne cesse de promettre dans le sillage du projet de révision constitutionnelle, une plus grande place à l'opposition». Aussi, et dans le même souci de laver l'«affront» du refus de la tenue de la conférence thématique autour des modèles de transition démocratique prévue le 21 juillet dernier à la salle Mohamed-Zinet de l'office Riadh-El-Feth, Jil Jadid ne tardera pas à déposer plainte contre la Wilaya d'Alger, auteur, aux yeux du parti, de «cette grave atteinte au libre exercice de l'activité politique».