Le scorpion Androctonus Australis Hector, de la famille des arachnides, un animal de quelques centimètres de long, son poids n'excédant pas les 22 grammes, portant une paire de pinces à l'avant, et un aiguillon venimeux derrière son abdomen, installe l'inquiétude dès les débuts des périodes estivales. Le caractère spécifique de la région d'une part, et le climat chaud et sec d'autre part, favorisent la prolifération du scorpion. Pendant la période de canicule (juin, juillet, août) de chaque année, l'on enregistre un nombre assez important de piqûres de scorpion entraînant dans certains cas la mort. Les services de la prévention de la wilaya dénombrent chaque saison entre 800 et 1 000 piqués en ces périodes. Pour ce mois de juillet 2014, deux jeunes femmes originaires de Tiout, âgées respectivement de 21 et 29 ans, ont trouvé la mort des suites des complications graves à l'hôpital de Aïn-Sefra. Dans les zones rurales, les cas de piqûres sont traités illico par incision de la plaie, ou en aspergeant un insecticide Mobyd ou gaz butane sur la zone piquée, ou l'application de la plante remth, plante médicinale connue dans la région et utilisée comme pansement compressif. D'autres piqués ont recours aux tolbas, pour un verset coranique, c'est le cas dans la commune de Tiout, où, nous dit-on, les 90% des piqués n'iront pas vers les centres de santé, mais vers les tolbas. Néanmoins, ces moyens ne sont dans tous les cas pas efficaces et échappent aux statistiques des services de prévention. Le scorpion à Aïn-Sefra et Tiout, de couleur jaune clair, est très dangereux, son venin se propage vite, ce qui provoque la mort subite chez le sujet, et surtout les enfants. Auparavant, la lutte anti-scorpion se faisait par des équipes de ramassage pour chaque quartier, et l'opération donnait de bons résultats. Mais aujourd'hui, quoique des campagnes de traitement par «insecticide» se font ça et là, le problème reste le produit qui n'a aucun effet même pour les moustiques. La participation du citoyen dans la lutte joue un grand rôle, car le scorpion fait son gîte dans les amas de pierres, les déchets, les détritus abandonnés etc. Le manque d'éclairage dans certains endroits favorise aussi la mobilité du scorpion qui s'infiltre et trouve refuge dans les maisons vétustes et démunies de crépissage. A chaque arrivée des grandes chaleurs, l'inquiétude s'installe. La prévention, elle, demeure l'aspect primordial pour épargner des vies humaines. Mais le mystère sur ces piqûres qui chaque année coûtent la vie à de nombreux citoyens demeure toujours posé. A quand donc, mettrons-nous fin à ce danger mortel ? Faut-il responsabiliser les parents et interdire aux tolba et aux mouchawidine la pratique de lecture ? Du moment que le sérum anti-venin est disponible à travers tous les centres de santé de la région, apprend-on. B. Henine MOSTAGANEM Un nouveau crédit est lancé par la Badr : «Ettahadi» Lors d'une séance de travail tenue à la fin de la semaine dernière au siège de la Maison de la culture de Sirat, une région à vocation agricole, le directeur régional de la Banque de l'agriculture et du développement rural a expliqué aux agriculteurs de la wilaya, les formules de soutien accordé à l'investissement agricole en général et celui d'Ettahadi en particulier. Entouré de représentants des services agricoles, de la Chambre de l'agriculture, de l'Organisation des fellahs, et de la Caisse de mutualité agricole, le directeur régional a mené une campagne de sensibilisation des agriculteurs quant aux possibilités et modalités d'accès aux crédits accordés par cet organisme financier spécialisé. Une campagne menée, à l'initiative de la DG de la Badr, afin d'expliciter la circulaire du ministère de l'Agriculture de mai dernier, visant la relance du financement de l'activité agricole. Concernant aussi bien le crédit de campagne «Rfig» ( un crédit sans intérêt) destiné au financement des activités saisonnières, à l'instar des productions maraîchères, que le crédit d'investissement à court, moyen, ou long terme, la principale nouveauté introduite réside en l'ouverture à l'accès aux exploitants agricoles titulaires de titre de concession des terres relevant du domaine privé de l'Etat. Même dans l'indivision, ces derniers, jusque-là exclus du soutien des pouvoirs publics et du crédit bancaire, peuvent désormais prétendre, à titre individuel ou collectif, au financement bancaire de leurs projets. Leurs actes de concession sont désormais reconnus et admis comme titre de gage à hypothéquer, au cas où ils n'honorent pas les clauses de remboursement contractées avec la Badr. Seule restriction notifiée, les membres de ces exploitations n'ont pas le droit de souscrire à des projets d'investissement portant sur des constructions. Le motif évident étant de préserver les terres agricoles de la bétonisation, ils auront toute latitude à renouveler ou étendre leur plantation arboricole et à moderniser leurs outils de production, mais, en aucun cas, ils ne peuvent décrocher des crédits pour construire des hangars, des bâtiments d'élevage et encore moins des logements. Le «Rfig», rappelle-t-on, a été initialement conçu en 2008 pour les céréaliculteurs puis élargi dans une seconde étape à d'autres filières agricoles. La situation agricole se présente donc sous bon augure et l'on n'exclut pas que le nombre des agriculteurs qui ont bénéficié des crédits soit dépassé par la campagne de sensibilisation cette année. La Badr sera donc d'un apport non négligeable dans le développement économique du pays. A. B. TLEMCEN Les boulangeries toujours fermées Cette fois-ci, la plupart des boulangers du Grand-Tlemcen n'ont pas respecté les directives de la Direction du commerce, non seulement ils n'ont pas ouvert pendant les deux journées de l'Aïd, mais ils ont fermé bien avant la fête et ils n'ont pas repris encore leurs activités. Du jamais vu à Tlemcen, les quelques rares boulangeries ouvertes sont prises d'assaut dès l'aube et aux environs de 10h, il n'y a plus une baguette de pain. Pour les citoyens, c'est une vraie galère, ce qui a fait dire à un père de famille «même à Ghaza, il est possible de trouver du pain et du lait». Dans les trois communes du chef-lieu, c'est la même situation, maintenant, les choses sont on ne peut plus clair. Les artisans boulangers n'obéissent qu'à leur propre intérêt et ignorent les recommandations des autorités. Maintenant, la Direction du commerce se doit de faire son travail en engageant des poursuites contre ceux qui ont enfreint la loi. S'il n'y aura pas de sanctions, ce sera la même chose à chaque fête religieuse. L'Union générale des commerçants est interpellée pour mettre de l'ordre dans cette profession. Les citoyens attendent que des mesures soient prises pour mettre fin au diktat du pétrin. M. Zenasni Relizane Les citoyens perplexes devant ce changement climatique inhabituel Les habitants de la wilaya de Relizane ont vécu, cette année, une période d'été des plus chaudes, la température étant passée de 36°, 37° à 48° et plus à l'ombre. Cette vague de chaleur, qui s'est abattue à plusieurs reprises sur la région, a laissé le citoyen relizanais perplexe devant ce changement climatique inhabituel. Pourtant, tout le monde sait que le climat de Relizane est connu pour sa fraîcheur en cette période, après celui d'Oran et de Tlemcen mais ne ressemblant pas à celui de Mascara ou Chlef. Maintenant, tout a changé : une évolution inexplicable. Devant cette situation critique où une chaleur torride sévit, les Relizanais ont pris d'assaut les boutiques d'électroménager pour se procurer des ventilateurs et des climatiseurs. Le prix du ventilateur a dépassé les 4 000 dinars et les climatiseurs ont vu une hausse des prix de 6 000 à 7 000 dinars, selon la marque, c'est-à-dire celui de 20 000 dinars est vendu à 25 000 ou 26 000 dinars et celui de 29 000 dinars est vendu jusqu'à 36 000 dinars chez certains revendeurs. A rappeler aussi que plusieurs familles aisées ont préféré quitter les lieux pour passer leurs vacances au bord de la mer, dans le calme et la sérénité, loin de la chaleur. A noter aussi que plusieurs incendies se sont déclarés ici et là dans les quatre coins de la région en cette période caniculaire, mais l'intervention énergique des services de la Protection civile a été salutaire. A. Rahmane Oran Le trafic du tramway perturbé par un arrêt de travail Hier matin, bien que l'activité soit toujours très au ralenti durant cette journée, tout un chacun aura bien observé une perturbation du trafic du tramway d'Oran. Un arrêt de travail, le énième depuis le début de l'année, a été enclenché par une «catégorie d'employés» comme annoncé par un communiqué de la Setram, la société chargée de l'exploitation du tram d'Oran. Une situation jugée d'emblée par l'employeur comme étant illégale, de la même façon que cela s'était produit en février et en mai de cette année. Cet arrêt de travail montre que la tension sociale persiste au sein de la Setram et que le dialogue social a du mal à porter ses fruits. Nous avons appris que les raisons de cette grève sont, une fois encore, la non-satisfaction de revendications des employés et certaines décisions de la Direction. Cette fois-ci, ce sont le paiement des heures supplémentaires qui pose problème et le temps de repos appliqué aux conducteurs et agents de contrôle, entre autres, qui ont provoqué la colère des salariés. Déjà au mois de mai passé, les délégués des salariés qui s'étaient mis en arrêt de travail avaient mis en garde la direction en expliquant que si les revendications de l'époque n'étaient pas suivies d'effet, d'autres arrêts de travail pourraient survenir. C'est ce qui semble fait depuis ce vendredi matin. A noter que la Direction de la Setram a expliqué agir pour faire appliquer le service minimum et éviter aux usagers de trop longues minutes d'attente.