Les premiers éléments d'analyses des boîtes noires du Mc Donnell Douglas MD 83 de la compagnie espagnole Swiftair, affrété par Air Algérie, seront rendus publics aujourd'hui par le Bureau français d'enquêtes et d'analyses. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Paris garde la main sur la gestion du crash du vol AH 5017 d'Air Algérie. Les premiers éléments d'informations sur les circonstances de cette catastrophe aérienne seront rendus publics aujourd'hui, à l'aéroport du Bourget, par les experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses. Officiellement, l'initiative est revenue au BEA puisque la délégation d'enquête a été confiée à la France par le Mali, pays où s'est produit le crash. «Avec l'accord du président de la commission d'enquête, et en sa présence, un point d'avancement de l'enquête – dont des premiers éléments d'information validés par les enquêteurs sur les circonstances de l'accident du McDonnell Douglas MD 83 survenu le 24 juillet 2014 — sera présenté au cours d'un point presse qui se tiendra au BEA», précise un communiqué de cette instance. Cette action de communication intervient une semaine après un autre communiqué du BEA alertant les médias à propos d'informations non confirmées sur les causes du crash. «Des tentatives d'explication du déroulement de l'accident circulent actuellement dans les médias et il est parfois suggéré que ces explications résulteraient des paramètres de vol issus du Flight Data Recorder récemment lu dans les locaux du BEA. Le BEA alerte les journalistes sur le fait que ces tentatives d'explication ne s'appuient nullement sur ces enregistrements. En effet, leur exploitation est toujours en cours et aucune information sur leur contenu n'a été communiquée». L'Algérie et l'Espagne, pays d'origine des compagnies Air Algérie et Swiftair, continuent de jouer les seconds rôles dans cette affaire. Prises de court sur tous les plans, les autorités algériennes tentent actuellement d'axer leurs efforts sur les aspects d'ordre judiciaire. Ainsi, la Direction générale de la Sûreté nationale et le Commandement de la Gendarmerie nationale ont envoyé des experts en France afin de participer aux opérations d'identification de l'identité des victimes. Par ailleurs, les enquêteurs de la Gendarmerie nationale ont été chargés de mener des investigations sur les procédures d'affrètements d'aéronefs appliquées par la compagnie Air Algérie. Rappelons que le vol AH 5017 reliait, le 24 juillet, Ouagadougou à Alger. L'avion s'est crashé dans le nord du Mali moins d'une heure après son décollage provoquant la mort de 116 personnes.