Pr�vue dans l'apr�smidi d'hier � la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, la conf�rence que devait animer Me Ali Yahia Abdenour, pr�sident de la LADDH, � l'occasion de la c�l�bration du 46e anniversaire de la proclamation de la D�claration universelle des droits de l'homme a �t� interdite par les autorit�s. S. A�t M�barek - Tizi-Ouzou (Le Soir) - "Je condamne et proteste avec vigueur contre le refus de tenir une conf�rence sur les droits de l'homme � Tizi-Ouzou", Me Ali Yahia Abdenour qui entamait ainsi sa d�claration improvis�e devant un parterre de journalistes, r�unis dans l'enceinte de la Maison de la culture, n'a pas �t� avare de critiques sur l'�tat des droits de l'homme en Alg�rie et dans le monde ainsi que sur la situation politique dans notre pays. Le pr�sident de la Ligue alg�rienne de la d�fense des droits de l'homme en Alg�rie qui n'a pas failli � sa r�thorique condamnatrice habituelle a, � l'occasion de la c�l�bration de la date-anniversaire de la proclamation de la D�claration universelle des droits de l'Homme, trouve qu'� l'or�e du XXIe si�cle et du troisi�me mill�naire "la situation des droits de l'homme dans le monde est difficile", stigmatisant, "l'imp�rialisme am�ricain qui ne reconna�t ni les droits de l'homme, ni l'ONU, ni tout autre organisme international (...), nous sommes revenus � la p�riode du colonialisme o� seule la force fait le droit..." Rappelant d'abord les principes et les engagements qui fondent l'action de la LADDH, Me Ali Yahia Abdenour fait un constat d�plorable de la situation des droits de l'homme et de l'exercice des libert�s en Alg�rie o� "il n'y a ni d�mocratie, ni libert�, ni droits de l'homme. Le probl�me fondamental est de lib�rer la libert�". Pour le pr�sident de la LADDH, la libert� constitue le socle sur lequel reposent tous les autres principes, � savoir la d�fense de la d�mocratie, des droits de l'homme et de la libert� d'expression, mettant en exergue le caract�re "ill�gal et ill�gitime du maintien de l'�tat d'urgence." L'avocat plaidera pour la lev�e de celui-ci (l'�tat d'urgence) "qui, conditionne la lib�ration des champs politique, m�diatique et de l'exercice des libert�s individuelles et collectives". Acerbe, � l'�gard du pouvoir, Ali Yahia Abdenour l'a �t� dans ses propos en parlant de "pouvoir despotique qui emp�che l'expression et la d�fense des libert�s". Il encha�nera pour dire que "nous sommes dans une dictature o� il n'y a pas de s�paration des pouvoirs (qui) sont concentr�s entre les mains du pr�sident de la R�publique qui fait ce qu'il veut". Au bout de son analyse, Ali Yahia Abdenour aura cette tirade charg�e d'ironie "le pr�sident d�cide, le gouvernement ex�cute et le Parlement soutient (...) et quand on est dans la majorit�, on n'ouvre pas sa bouche et quand on est dans l'opposition on la ferme."