Invit� du conseil communal du RCD de Tizi-Ouzou, Ali Yahia Abdenour, pr�sident d�honneur de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme a organis� une conf�rence-d�bat au si�ge communal du parti h�te, � l�occasion du cinquante et uni�me anniversaire de la D�claration universelle des droits de l�homme. S. A�t M�barek - Tizi-Ouzou (Le Soir) - Apr�s un bref retour sur la gen�se de la D�claration universelle des droits de l�homme et de leurs principes fondateurs qui sont n�s pour prot�ger l�int�grit� et les libert�s de la personne humaine, Me Ali Yahia Abdenour qui a �t� pr�sent� par B. Boudiaf, responsable au bureau r�gional du RCD de Tizi- Ouzou, comme �le seigneur des droits de l�homme en Alg�rie� fera un constat caract�ris� par des atteintes et des carences diverses dans la situation des droits de l�homme dans notre pays. �Si l�ind�pendance de l�Alg�rie est la cons�cration du principe universel du droit des peuples � disposer d�eux-m�mes�, l�avocat se d�sole d�embl�e du fait �qu�en Alg�rie, on est dans une situation qui consacre le droit de l�Etat � disposer des citoyens. Est-ce que la lib�ration du pays a ramen� la lib�ration de l�homme ?� Le pr�sident d�honneur de la LADDH qui aura une r�ponse n�gative, avancera comme argument essentiel �la n�gation de la souverainet� populaire et le non-respect des droits de l�homme dans notre pays dirig� par le m�me r�gime politique depuis l�ind�pendance.� Un r�gime, selon l�orateur, qui ne supporte ni les contradicteurs ni les droits de l�homme qui �sont un contre-pouvoir.� Se faisant fort de rappeler ce qui semble �tre les principes qui ont guid� sa d�marche de d�fenseur des droits de l�homme �qui doit s�abstraire des contraintes partisanes et id�ologiques et d�fendre les droits des citoyens de tous les bords�, Me Ali Yahia dira que plusieurs trait�s et conventions internationaux, portant notamment sur la libert� et le pluralisme syndical, l��galit� en droits entre l�homme et la femme, pourtant ratifi�s par l�Alg�rie ne sont pas respect�s car �ils sont donc difficiles � d�fendre par les praticiens des droits de l�homme et du droit, car non int�gr�s dans les textes et le droit alg�rien.� Autre aspect des droits de l�homme, la souverainet� populaire longuement �voqu�e par l�invit� du RCD. �C�est le pouvoir qui d�cide de la repr�sentation politique : le suffrage universel ent�rine le choix des militaires et services sp�ciaux qui d�cide de l��lection des parlementaires et du pr�sident de la R�publique.� Elu avec un score de 84,95%, en 2004 �Bouteflika n�a laiss� que 15% au peuple�, finira-t-il par dire, ironisant sur la manipulation constante des �lections par l�administration sous l�instigation des services sp�ciaux, �gratign�s plusieurs fois par l�orateur qui a �voqu� la persistance de la torture en Alg�rie �un ph�nom�ne qui doit �tre combattu par les militants de la d�mocratie et des droits de l�homme�. Allongeant la liste des carences et des manquements aux droits de l�homme, Me Ali Yahia A. dira que la justice alg�rienne souffre de l�absence d�autonomie �il arrive que des magistrats demandent des consignes quand celles-ci ne viennent pas pour rendre leur verdict dans les proc�s politiques�, ironisera encore l�orateur qui a �voqu� le n�cessaire respect de l��galit� en droits entre l�homme et la femme, stigmatisant la persistance dans le nouveau code de la famille de dispositions minorant la femme. La mis�re �conomique �une autre violation des droits de l�homme� est un probl�me qui se pose � la soci�t� alg�rienne �qui souffre de la r�partition in�gale de ses propres richesses� pour Me Ali Yahia Abdenour qui a d�velopp� et r�pondu � de nombreuses questions pos�es par l�assistance.