Par Kader Bakou Avant sa fermeture pour travaux de rénovation, la mosquée Ali-Betchine avait des magasins au rez-de-chaussée (la salle des prières est située au premier étage). Il y avait aussi une «gargote» réputée pas ses fritures de foie dont la seule odeur redonne irrésistiblement l'appétit. La mosquée Ali-Betchine est située à la Basse-Casbah d'Alger là où jadis se trouvait la porte de l'actuel quartier de Bab-El- Oued. Elle est une des plus anciennes mosquées d'Alger. Elle a été construite en 1622 par l'amiral d'origine vénitienne (Italie) Ali Betchine converti à l'islam et dont le vrai nom serait «Puccini» ou «Bettini». Le 5 juillet 1830, le corps expéditionnaire français du maréchal de Bourmont s'est emparé de cette mosquée qui devint une pharmacie centrale. En 1843, le minaret sera remplacé par un clocher pour en faire une cathédrale, consacrée à Notre-Dame-des-Victoires. En 1962, à l'indépendance de l'Algérie, le monument redeviendra une mosquée qui jusqu'à aujourd'hui porte le nom du grand amiral Betchine, époux de la fille du roi de Koukou (royaume berbère). La mosquée Betchine a, donc, rouvert ses portes aux fidèles après des travaux de rénovation qui avaient duré une dizaine d'années. Les passants peuvent de nouveau se rafraîchir à sa fontaine qui coule depuis des siècles. La place à la sortie nord de la mosquée a été recouverte de pavés. Mais, il est pratiquement impossible de marcher sur ces pavés, car mal conçus, mal étudiés et pleins de bosses. Des pavés bien faits, comme dans les anciennes villes d'Europe et aussi en Algérie, ont-ils besoin d'un «transfert de technologie» ? K. B.