Organisée du 6 au 10 août par la direction de la Culture de Tizi-Ouzou, la 9e édition du Festival arabo-africain de danse folklorique, placée cette année sous le signe de la culture de la paix et dédiée à la mémoire de Nelson Mandela, icône historique de la lutte contre l'apartheid et grand frère de la révolution algérienne et à la Palestine victime d'un génocide, continue benoîtement à jouer son rôle d'espace de rencontres, de partage et d'échanges interculturels. Vingt-six troupes dont dix-sept étrangères, ont répondu à l'appel des organisateurs qui ont misé sur l'événement pour passer un message d'actualité politique internationale dénonçant le massacre de l'armée israélienne ciblant Ghaza. Ce qui explique la présence de la troupe palestinienne venue exorciser son mal et exprimer sa souffrance. Avec la Palestine, la Turquie, présente en tant qu'invité d'honneur, et pour la richesse de son héritage culturel, est donc le deuxième Etat non africain à être de l'événement qualifié de «Festival de l'usurpation identitaire» par le MAK. Lors de la cérémonie d'ouverture qui s'est faite en présence de l'ambassadeur du Tchad et de l'attaché culturel de l'ambassade de Palestine qui a rendu hommage à l'Algérie, le wali de Tizi-Ouzou a déclaré dans un message lu par le SG de la wilaya que la Kabylie et la ville de Tizi-Ouzou, constituent à l'occasion une terre d'accueil et un lieu de rencontres et de fraternité où se fondent les couleurs et s'effacent les différences. Cela alors que le commissaire du festival Ould Ali El-Hadi a rappelé quant à lui que la tolérance passe par la culture et au moment où le vice-président de l'APW a, quant à lui, souligné que le festival a déjà affirmé ses enjeux symboliques et cristallisé ses valeurs au-delà de la danse folklorique en s'inscrivant dans une perspective moderne de mondialisation et d'échange. Outre les spectacles de danses folkloriques et les chants abrités par la maison de la culture Mouloud-Mammeri et le théâtre Kateb-Yacine, et les villes de Boumerdès, Azazga et Azeffoun et Tigzirt, des communications sont également au menu du programme comme celles de Nadia Sebkhi sur le thème «Voix profonde du légendaire prix Nobel de la paix Nelson Mandela» ou encore de Weyer Acho, entrepreneur culturel en Côte d'Ivoire sur le thème «Les danses populaires vecteurs de paix et de rapprochement entre les peuples : hommage à Nelson Mandela». Les danses présentées par les troupes nationales et africaines célèbrent la vie et racontent l'histoire de chaque région ou de chaque peuple par la gestuelle. La Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Bénin, le Tchad, le Sénégal, le Soudan, le Liban, la Jordanie, l'égypte, la Tunisie, et l'Algérie représentée par Tizi-Ouzou (2 troupes) Tamanrasset, El- Bayedh, Khenchela, Tlemcen, Tindouf, Ghardaïa, Mostaganem, deux troupes de l'émigration (France et Espagne) participent à cette édition, en sus de la Palestine représentée par la troupe El Koufia et la Turquie par Kusadas Elfname Dance and Art Center.