L'opération d'éradication des espaces informels a été réalisée à plus de 62% à la fin juin 2014, indique un communiqué du ministère du Commerce. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Sur les 1 368 marchés informels recensés, les services du département d'Amara Benyounès indiquent que 856 marchés informels ont été éradiqués durant le premier semestre 2014, soit un taux de réalisation de l'ordre de 62,57%. Soit 512 espaces informels qui restent à éradiquer (41,43%), même si le ministère du Commerce précise que l'opération est déjà en cours. Le ministère du Commerce indique également que 18 299 intervenants dans les marchés, sur un nombre de 41 267 intervenants recensés, ont été réinsérés. Soit un taux de réinsertion de 44,34% qui représente un chiffre assez modeste, au-delà de la question de sa fiabilité. Ce qui démontre que l'opération de résorption de l'informel, lancée voilà trois ans en collaboration entre le ministère du Commerce et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales et qui a bénéficié d'une enveloppe de l'ordre de 14 milliards de dinars, semble patiner. Ainsi, nombre de «commerçants» informels ont marqué leur retour dans plusieurs quartiers des grandes villes notamment où ils officiaient, malgré les efforts des services de sécurité. Des efforts qui restent cependant insuffisants, outre le fait que certains éléments de l'ordre montrent un laxisme flagrant vis-à-vis de ces informels. Outre leur présence dans les nouvelles agglomérations, plusieurs informels ont refusé de rejoindre les nouveaux espaces commerciaux qui leur ont été attribués. Comme les observateurs constatent le retard enregistré dans la réalisation des infrastructures de proximité, couverts et autres marchés de détail ou de gros. Ce que le ministère du Commerce reconnait implicitement tout en évoquant la mise en place d'un programme de réalisation de nouveaux espaces commerciaux. Il s'agit de la réalisation de 8 marchés de gros de fruits et légumes et de 291 marchés couverts, indique le communiqué qui ne spécifie pas toutefois si ce programme s'inscrit dans le cadre du projet de développement infrastructurel lancé durant les dernières années. Pour autant, l'on reconnait l'état de précarité de certains marchés de gros de fruits et légumes, une précarité que les opérateurs concernés n'ont eu de cesse de déplorer même si les responsabilités sont totalement partagées. Ce faisant, des équipements commerciaux que les pouvoirs publics ont décidé de réhabiliter, indique la même source qui fait état également d'un audit national des infrastructures. Dans ce contexte, l'on précise que 22 marchés de gros ont déjà fait l'objet d'une réhabilitation et que 5 autres marchés sont en cours de réhabilitation. Une seconde opération de réhabilitation des marchés de gros sera lancée dans les prochains jours après l'achèvement de cet audit.