José Mourinho a annoncé que Chelsea serait candidat au titre cette saison. La Premier League est de retour. Bonne nouvelle, José Mourinho aussi. Le «Special-Happy One», bredouille avec les Blues lors de la saison des retrouvailles, a retrouvé les joies des conférences de presse, vendredi, histoire de parler de son Chelsea cru, 2014-2015, et de ses attentes. Un Mourinho heureux est un Mourinho qui parle. La sentence est donc tombée: oui Chelsea pourra jouer le titre cette saison. La petite bombe des ambitions, que tout le monde attendait, est bien arrivée avant la reprise du championnat. Mourinho devra vivre avec elle pendant toute la saison. A commencer par cette première journée que Chelsea jouera en décalée, lundi soir, sur la pelouse du promu Burnley (21h). «Oui, nous sommes prétendants au titre. Si vous voulez me faire dire que nous allons gagner la Premier League, je ne peux pas le dire. Je ne peux pas parce que je dois respecter la concurrence. Je dois respecter les adversaires et les efforts que les autres équipes ont réalisés pour améliorer leurs équipes. Mais ce sentiment de figurer parmi les prétendants au titre existe.» La saison 2013-2014 Mourinho l'a dit et redit pendant tout le mois de juillet. Chelsea est bien plus fort que la saison dernière. Jamais loin d'une bonne parole, le technicien portugais a d'ailleurs profité de ses retrouvailles avec la presse pour réaffirmer ce qu'il avait martelé tout au long de la saison dernière: les Blues n'étaient candidats à rien du tout, tant sur le plan national, qu'en Europe. Les faits lui ont bien donné raison. «La saison dernière, nous ne nous sentions pas comme si nous étions un prétendant au titre. Mais au final, nous avons fini très près du champion, a précisé l'ancien entraîneur du Real Madrid en préambule de son point presse. Nous n'avions pas l'impression de figurer parmi les favoris pour la Ligue des Champions. Mais nous avons quand même joué une demi-finale». Le recrutement José Mourinho n'a pas bouleversé son effectif cet été. Il l'a surtout bien complété. Didier Drogba, encore compétitif après un bon passage à Galatasaray, est revenu au bercail pour de nouveau travailler avec son mentor. Diego Costa et Filipe Luis, les deux piliers de l'Atletico de Diego Simeone, ont également rejoint les rangs du club londonien. Pas Tiago, recalé après un problème de permis de travail et finalement resté à Madrid. Cesc Fabregas, en échec à Barcelone, a été rapatrié en Angleterre pour offrir de nouvelles perspectives à son milieu de terrain. Côté départs, Chelsea a perdu un pilier : Franck Lampard, parti aux Etats-Unis au New-York City avant d'être prêté au club satellite de ce dernier: Manchester City. David Luiz, son esprit de guerrier et son irrégularité, ont laissé moins de traces dans l'esprit du Portugais. Ashley Cole, en fin de parcours, a lui laissé son gros salaire à Stamford Bridge. Chelsea a certes recruté mais a surtout bien vendu (David Luiz 50 millions d'euros, Romelu Lukaku 35 millions, Demba Ba 6 millions, Patrick van Aanholt 3 millions). Une balance équilibrée, c'est toujours une bonne nouvelle. «Cette saison, bien évidemment, nous avons acheté certains joueurs clés. Nous croyons et nous sentons qu'ils vont apporter une nouvelle dimension à l'équipe», a souligné un «Mou», confiant. Les matches amicaux ont laissé une impression mitigée. Mais Mourinho est fait d'un autre bois. Il est rompu à la compétition; c'est son ADN. Ses attentes, son état d'esprit José Mourinho a-t-il eu le blues cet été ? A l'entendre oui. Le technicien, notamment aperçu à Londres lors du Tour de France début juillet, a trouvé l'intersaison très longue. Trop longue. Bref, il s'est ennuyé. «Pour les joueurs la coupure a été courte en raison de la Coupe du monde. Pour mon staff et moi elle a été très longue. Etre de retour à la compétition est un sentiment fantastique. Je n'ai jamais caché le fait que j'aime la compétition et ne pas pouvoir disputer un seul match a créé un manque. Comme j'ai beaucoup d'expérience, je ne dirai pas que je suis nerveux ou que je ressens quelque chose de spécial. Je ressens juste le bonheur d'être de retour à la compétition. J'étais dans cette salle, aujourd'hui, pour en parler avec les joueurs car ils ont le même sentiment.» «Tout le monde aura sa chance» José Mourinho estime qu'au vu du recrutement effectué par les Blues, il n'aura que l'embarras du choix pour aligner le onze idéal à chaque rencontre. «Vous jouez 60 matches par saison et vous ne pouvez pas jouer avec les mêmes joueurs à chaque fois. Au cours des trois premières semaines, vous avez un match par semaine mais, après ça, il y aura les coupes, la Ligue des champions, des matches de championnat, donc vous devez faire tourner», a indiqué l'entraîneur de Chelsea sur le site officiel du club, avant d'ajouter : «Tout le monde aura sa chance. Personne ne se sentira comme le premier ou le second choix. Par exemple, au milieu de terrain nous avons Mikel, Matic, Ramires, Fabregas et le jeune Ginkel, donc tout le monde jouera et se sentira utile.»