Le cas de mortalité ovin enregistré à Bouira et qui a été à l'origine d'une grande psychose quant à la propagation de l'épidémie de la fièvre aphteuse parmi cette espèce, était simplement dû à un changement d'alimentation, selon les explications de l'inspectrice vétérinaire de cette wilaya, Dr Salima Kerkoud. Mehdi Mehenni - Alger (Le soir) Contactée hier par téléphone, l'inspectrice vétérinaire de la wilaya de Bouira, Dr Salima Kerkoud, affirme qu'il n'y a aucun cas de fièvre aphteuse chez l'ovin. «Nous avons fait des prélèvements et les avons envoyés au laboratoire régional de Draâ-Ben-Kheda, qui est agréé par l'Etat, et les résultats sont négatifs», rassure-t-elle. Selon toujours la même source, «l'éleveur qui a fait sortir la rumeur a enregistré un cas de mortalité dû à un changement d'alimentation, soit de l'orge au vair». Seulement poursuit-elle, «il y a un vaccin préventif dans ce genre de cas, qui se fait chez les vétérinaires privés. Malheureusement, cet éleveur n'a non seulement pas fait vacciner son ovin mais a aussi trouvé le moyen de faire colporter la rumeur au lieu de contacter les services vétérinaires de la wilaya». A plus forte raison, explique le Dr Kerkoud, «les symptômes ne sont pas toujours révélateurs et ne veulent parfois rien dire jusqu'à ce qu'il y ait prélèvement et confirmation du laboratoire». En réaffirmant qu'aucun cas de fièvre aphteuse n'a été enregistré chez l'ovin à Bouira, l'inspectrice vétérinaire de cette wilaya conclut : «Nous ne pouvons pas cacher une maladie. C'est avant toute chose une grande responsabilité morale. Puis il ne faut pas oublier que l'Algérie est membre de l'Organisation internationale de la santé animale (OIE). Il faut aussi savoir que nous travaillons jour et nuit et que ce n'est surtout pas les rumeurs qui vont nous aider à lutter contre cette maladie. De même que l'Algérie n'a pas besoin d'une psychose de ce genre alors que la fête de l'Aïd El Adha arrive. Alors, ne privons pas le citoyen de sa bête de sacrifice...».