«Air Algérie est et demeure un acquis et une fierté nationale», affirmait hier Amar Ghoul, soucieux de défendre le pavillon aérien national et par conséquent l'intérêt national. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Lors d'une conférence de presse, le ministre des Transports a déploré que «certaines parties à l'étranger, et même à l'intérieur du pays, oeuvrent à porter atteinte à un acquis national». Réagissant ainsi aux attaques dirigées contre la compagnie aérienne et contre son premier manager qu'il appuiera fortement, Amar Ghoul a ainsi considéré que nul n'a le droit de remettre en cause le pavillon national, malgré ses insuffisances. Des attaques liées notamment, laissera-t-il entendre, au programme de renouvellement de la flotte (acquisition de 16 avions) et de formation (formation 200 que la compagnie aérienne a déjà engagée. Selon le ministre des Transports, Air Algérie ne doit pas faire l'objet d'une campagne visant à en faire l'«otage» de lobbies étrangers, qu'il se refusera à identifier tout en arguant qu'à contrario d'Air Algérie qui, en 52 ans d'activité, n'a subi que trois accidents aériens ; nombre de compagnies étrangères détiennent un palmarès plus important. L'opportunité pour le ministre des Transports de confirmer que l'«open sky» n'«est pas à l'ordre du jour», dans la mesure où les pouvoirs publics sont conscients des enjeux induits par la libéralisation. «Si nous ouvrons maintenant, ni Air Algérie ni Tassili Airlines et ni même un investisseur privé national ne pourront survivre», considère Amar Ghoul. Tout en reconnaissant que le transporteur national souffre de certaines insuffisances et lacunes, le ministre de tutelle estime, ce faisant, qu'une «feuille de route» a été tracée, et un «plan d'action» a été lancé en vue d'y remédier. Dans ce contexte, Amar Ghoul affichera une sérénité face au risque de blacklistage d'Air Algérie. Revenant sur le crash de l'avion de la compagnie espagnole Swiftair et qui a été affrété par Air Algérie, Amar Ghoul tiendra à lever la confusion, entretenue sciemment selon lui, entre le transporteur et l'affréteur. Tout en indiquant qu'une conférence de presse est prévue prochainement sur ce dossier, le ministre des Transports précisera que tout se déroule conformément à la réglementation internationale régissant le transport aérien.