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SELON LE BAROM�TRE MONDIAL DE LA CORRUPTION 2004 DE TRANSPARENCY INTERNATIONAL Les partis politiques constituent l'institution la plus corrompue du monde, suivis des parlements, de la police et du syst�me judiciaire
Dans 6 pays sur 10, les partis politiques ont r�alis� le plus mauvais score. Les gouvernements doivent redoubler d'efforts pour lutter contre la corruption, en commen�ant notamment par ratifier la Convention des Nations unies contre la corruption. Selon un nouveau sondage d'opinion publique, publi�e jeudi dernier par Transparency International (TI) pour marquer la Journ�e internationale des Nations unies contre la corruption, les partis politiques seraient per�us par les diff�rentes opinions publiques du monde comme l'institution la plus touch�e par la corruption. TI est la principale organisation non gouvernementale internationale dont l'activit� est exclusivement consacr�e � la lutte contre la corruption � travers le monde. D'apr�s l'opinion des citoyens de 36 des 62 pays sond�s, les partis politiques seraient l'institution la plus touch�e par la corruption. Sur une �chelle de 1 � 5, o� 1 indique l'absence de corruption et 5 un taux extr�mement �lev� de corruption, les partis r�alisent le plus mauvais score partout dans le monde. Les partis politiques de l'Equateur sont les plus mauvais �l�ves avec un score de 4, suivi par ceux d'Argentine, d'Inde et du P�rou. Parall�lement, l'opinion publique estime que la corruption politique, ou grande corruption, est un probl�me tr�s grave ; les interrog�s pensent que la corruption touche davantage le monde politique de leur pays que le monde des affaires ou leur vie priv�e. Selon le Barom�tre mondial de la corruption 2004, les parlements, la police et le syst�me judiciaire occuperaient la deuxi�me place sur la liste des institutions les plus corrompues du monde, tout juste derri�re les partis politiques. Le sondage portait sur plus de 50.000 personnes interrog�es parmi le grand public et sur un total de 64 pays ; il a �t� r�alis� par Gallup International pour le compte de l'ONG Transparency International (TI), dans le cadre de son "Enqu�te sur la Voix du peuple" qui s'est d�roul�e entre juin et septembre 2004. Le jeudi 9 d�cembre 2004, c'�tait la deuxi�me �dition de la Journ�e mondiale des Nations unies contre la corruption. La Convention des Nations unies contre la corruption, adopt�e en octobre 2003, doit �tre ratifi�e par 30 pays pour devenir op�rationnelle, 13 l'ayant ratifi�e � ce jour, dont l'Alg�rie. La Convention devrait permettre � la fois d'op�rer plus facilement des saisies sur des biens vol�s par des hommes politiques et de les restituer � leurs propri�taires l�gitimes. Elle devrait aussi faciliter les proc�dures d'extradition des hommes politiques corrompus s'�tant r�fugi�s � l'�tranger. Le Barom�tre de cette ann�e r�v�le que l'opinion publique reste pessimiste � travers le monde. Une personne sur cinq croit que la corruption va beaucoup augmenter dans les trois prochaines ann�es. Dans cinq des pays concern�s par le sondage (Cameroun, Kenya, Lituanie, Moldavie et Nigeria), au moins une personne sur trois a d�clar� qu'elle- m�me ou un autre membre de son m�nage avait vers� un pot-de-vin au cours des douze mois �coul�s. Le Barom�tre mondial de la corruption 2004 indique �galement que les pauvres sont les plus touch�s par la corruption. La moiti� des personnes � faible revenu interrog�es estime que la petite corruption constitue un tr�s gros probl�me et 38% des personnes � revenu �lev� pensent la m�me chose. Mais les pauvres affirment par ailleurs que leur vie priv�e et celle de leur famille subissent le plus l'impact de la corruption. Institutions � risque Le fait que le public ait d�sign� les partis politiques comme les institutions les plus corrompues vient �galement corroborer les conclusions auxquelles est parvenu le Barom�tre mondial de la corruption de l'ann�e derni�re. Commentant ces conclusions, Cobus de Swardt, directeur des programmes internationaux du Secr�tariat international de TI, a d�clar� : "Les partis politiques servent de terrain de formation pour la plupart des chefs de gouvernement et des parlementaires. Les lois nationales devraient interdire aux partis politiques et aux candidats � une charge publique d'accepter des dons corrupteurs, tout en les obligeant � rendre publiques leurs sources de financement. Les partis politiques doivent prendre eux-m�mes des mesures d'assainissement interne en vue d'extirper la corruption et renforcer la transparence, notamment par une s�lection juste des candidats, par la conduite de campagnes �lectorales saines, le renoncement aux sources de financement corrompues et par la divulgation de l'origine des dons qu'ils re�oivent." Mais les partis ne sont pas consid�r�s dans tous les pays comme l'institution la plus corrompue. D'apr�s le Barom�tre mondial de TI de la corruption 2004, les personnes sond�es en Argentine, en Indon�sie, en Cor�e du Sud, � Ta�wan et en Ukraine estiment que les parlements/corps l�gislatifs sont au moins aussi corrompus sinon plus corrompus que les partis politiques. Au Cameroun, en G�orgie, au Ghana, au Guatemala, au Kenya, en Malaisie, au Mexique, en Moldavie, au Nigeria, au Pakistan, aux Philippines, en Russie, en Afrique du Sud et en Ukraine, la police est consid�r�e comme l'institution la plus corrompue. En Afghanistan, en Croatie, (ancienne R�publique yougoslave), en Mac�doine et au Venezuela, c'est le syst�me judiciaire qui est consid�r� comme l'institution la plus touch�e par la corruption. Pour Daniel Leb�gue, pr�sident de TI France et ancien directeur de la Caisse des d�p�ts et consignations, "la lutte contre la corruption, c'est l'affaire de chacun d'entre nous. Au-del� du renforcement des r�gles de droit au plan international, il nous faut �largir la coalition des acteurs qui sont engag�s dans la pr�vention et la r�pression de la d�linquance financi�re, magistrats, policiers, journalistes mais aussi entreprises, ONG et citoyens. Pour progresser, nous devons �galement intensifier les actions de sensibilisation, d'�ducation et de diffusion des bonnes pratiques. C'est � cet objectif que r�pond la journ�e du 9 d�cembre". A Hong Kong, aux Pays-Bas, en Norv�ge et � Singapour, le secteur priv�/les entreprises seraient les plus touch�s par la corruption. Au Portugal et en Turquie, c'est l'administration fiscale qui est index�e comme �tant la plus corrompue, et en Albanie, Bulgarie, Cameroun, Kosovo, Lituanie, Moldavie, Roumanie et Ukraine, c'est l'administration des douanes qui, par ailleurs, enregistre aussi des scores m�diocres par rapport � d'autres institutions. LSC
De la grande et de la petite corruptions, laquelle constitue le plus gros probl�me ? Partout dans le monde, la grande corruption ou corruption politique – la corruption au plus haut niveau de l'�chelle sociale par les �lites dirigeantes et les grandes firmes – est consid�r�e comme un tr�s gros probl�me par 57% des personnes interrog�es. Pour d'autres, en nombre moins �lev� (45%), c'est la petite corruption ou corruption administrative – la corruption v�cue au quotidien par le citoyen ordinaire, comme les pots-devin qu'il faut verser pour obtenir son permis de conduire ou pour les infractions au code de la route – qui est consid�r�e comme un tr�s gros probl�me. N�anmoins, la petite et la grande corruptions sont per�ues dans l'ensemble comme des obstacles majeurs. D'apr�s cette enqu�te, environ 8 personnes sur 10 les consid�rent comme un gros ou un assez gros probl�me dans leur pays. La petite corruption ou corruption administrative n'est pas consid�r�e comme un probl�me dans la plupart des pays industrialis�s concern�s par le sondage ; elle est particuli�rement ignor�e dans les pays nordiques et � Singapour. Parmi les exceptions – c'est-�-dire les pays o� la petite corruption est consid�r�e comme importante – figurent la France, la Gr�ce, le Portugal et l'Espagne o� la grande corruption atteint les m�mes proportions que dans les pays en d�veloppement. Au Br�sil, 99% des personnes interrog�es consid�rent la petite et la grande corruptions comme un gros ou un assez gros probl�me. L'opinion publique en Equateur et en Turquie pense �galement que ce sont des probl�mes importants. Qui verse des pots-de-vin ? Dix pour cent des personnes interrog�es � travers le monde ont d�clar� qu'elles-m�mes ou certains membres de leur m�nage avaient vers� des pots-de-vin au cours des douze mois pr�c�dents. Au Cameroun, la majorit� des personnes sond�es a reconnu cette pratique. Dans les pays de l'Union europ�enne, les Grecs auraient vers� le plus de pots-de-vin au cours de l'ann�e �coul�e (11%). Par contre, les Sud-Africains ont reconnu avoir vers� de faibles montants dans des proportions comparables � celles des pays les plus industrialis�s. Le public pense-t-il que la corruption regresse ou progresse ? S'agissant des perspectives d'avenir, 45 % des personnes interrog�es � travers le monde estiment que la corruption va augmenter au cours des trois prochaines ann�es contre 17% de personnes qui pensent qu'elle va plut�t baisser. Ces constats indiquent que les espoirs des populations � travers le monde ne se sont pas am�lior�s depuis la r�alisation du Barom�tre mondial de la corruption 2003. Les pays qui offrent les perspectives les plus pessimistes sont le Costa Rica et l'Equateur ; en effet 3 personnes sur 4 y pr�voient une augmentation de la corruption. C'est l'Indon�sie qui offre les perspectives les plus optimistes, 2 personnes sur 3 y pr�disant une r�duction de la corruption au cours des prochaines ann�es. Plusieurs pays/territoires de l'Europe centrale et orientale affichent un optimisme plus mod�r� tandis que les habitants de G�orgie et du Kosovo sont particuli�rement optimistes. Dans cinq pays de l'Am�rique latine, plus de la moiti� des personnes interrog�es pense que la corruption va augmenter sensiblement au cours des trois prochaines ann�es. Parmi les pays africains sond�s, les Nig�rians ont affich� le plus grand pessimisme et les Ghan�ens, le plus grand optimisme. Les indiens sont tr�s pessimistes ; en effet, 8 personnes sur 10 s'attendent � une augmentation de la corruption au cours des trois prochaines ann�es dans ce pays contre moins de 6 personnes sur 10 au Pakistan. 7 Philippins sur 10 ont dit aussi s'attendre � un accroissement de la corruption. En Europe de l'Ouest, c'est en Allemagne, aux Pays-Bas, en Norv�ge, au Portugal et en Suisse que le grand public estime que la corruption va se d�velopper au cours des prochaines ann�es. La Gr�ce et l'Irlande sont les plus optimistes.