Etant le fils d'une très grande star du handball algérien, Bensemra Walid est le dernier arrivé en sélection nationale. D'une allure réservée au sein du groupe de joueurs. Mais sur le terrain, que ce soit en entraînement ou durant chaque match, Walid se met au service du collectif tout en s'exprimant à sa manière, avec un étalage technique prometteur. Entretien- découverte. Comment appréciez-vous l'ambiance en Equipe nationale ? «Dans l'ensemble, c'est une chose que j'ai appréciée car elle est bonne et je m'y suis intégré très rapidement.» Quel a été votre sentiment en recevant votre première convocation en Equipe nationale ? «Le sentiment, au départ, était mitigé car j'étais à la fois heureux et en même temps, je ne réalisais pas que l'Equipe nationale fasse appel à moi. C'est très positif car je ne m'y attendais pas, sincèrement. Comme je travaille dur dans mon club de Martigues, j'espère que cela servira l'Equipe nationale. Toujours est-il qu'en rejoignant l'Equipe nationale, je me tiens au service de mon pays.» Etre le fils d'une ancienne star du handball algérien, est-ce un handicap ou un avantage ? «Sincèrement, je ne peux pas dire si c'est un avantage ou un handicap pour moi. Je peux dire que mon père et moi sommes de générations différentes. Je sais que les joueurs de renom qui laissent une trace positive en sport ne sont jamais oubliés. Je sais que mon père a eu son parcours à lui et j'ai le mien. Je ferais le maximum pour lui ressembler et être le digne élément de la relève.» Peut-on avoir une présentation de votre personne ? «Je joue au poste d'arrière gauche et je suis âgé de 24 ans. Actuellement, j'évolue à Martigues Handball. Auparavant, j'ai connu beaucoup de clubs. Je suis une personne qui aime beaucoup travailler. Je suis très sociable, très travailleur et je vis le handball à fond. Quand je suis sur le banc, j'aime encourager mes coéquipiers. » Comment vous est venu cet amour pour le handball ? «Avant de choisir le handball comme profession, je pratiquais le football au niveau des jeunes. Lorsque mon père m'a demandé de jouer un tournoi de handball à Marseille, j'y ai participé et j'y ai pris goût durant une saison. Je voulais revenir au football qui est le sport, par défaut, de tous les jeunes, mais je me suis retrouvé en sélection départementale, régionale puis en équipe nationale française. Je n'ai pas eu un long parcours à cause de cette blessure qui m'en a éloigné. Mais mon objectif personnel est de percer en sport et surtout en handball. » Est-ce que votre décision de rejoindre l'Equipe nationale algérienne est personnelle ou dictée par d'autres paramètres ? «Tout d'abord, le fait d'accepter cette convocation constitue une fierté. C'est un devoir de représenter mon pays. C'est une décision personnelle car le handball est mon métier. Elle est encouragée par mon entourage et ma famille.» Comment jugez-vous le jeu développé par l'équipe algérienne ? «C'est un handball autre que celui que j'ai connu auparavant. C'est un handball qui pose beaucoup de soucis sur le terrain, à beaucoup d'équipes qui l'ont affronté. Le jeu développé par l'équipe algérienne est très intéressant. C'est une autre culture de jeu de celui dont j'ai l'habitude en France.» Êtes-vous prêt à la rude concurrence qui s'annonce en Equipe nationale ? «La concurrence est une partie incontournable du sport. C'est cette donne positive qui pousse, dans chaque poste de jeu, le joueur en 2e et 3e position, à travailler pour supplanter le titulaire du poste ou l'obliger à se surpasser. Les performances résultant de la concurrence ne sont que positives, et pour le joueur, et pour son équipe.» Y a-t-il quelque part chez vous un regret ou des rêves encore à réaliser ? On vit le sport, au jour le jour. Il faut se donner à fond dans tous les moments de pratique et montrer tout ce que l'on peut réaliser. Dans les petits moments ou grands moments de jeu, il faut être présent. Qu'est-ce que vous attendez du handball ? «A l'heure actuelle, c'est mon métier et je le vis très fort. C'est une expérience à part entière. Le handball n'est pas un métier comme les autres. J'attends des moments de joie et de tristesse. » Que représente l'Algérie pour vous ? «J'y vais très souvent car toute ma grande famille y réside. En France, je n'ai que quelques membres de la famille, éparpillés dans plusieurs villes. L'Algérie est mon pays de cœur et il coule dans mes veines.»