Le Front des forces socialistes (FFS) fait sa rentrée politique. Il tient son université d'été dès aujourd'hui et pour trois jours, au camp de toile Anissa-Tour de Souk- El-Tenine à Béjaïa. Le rendez-vous ne colle pas foncièrement à l'actualité politique nationale ambiante. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le parti, qui a opéré durant l'été le changement cyclique au niveau de son premier secrétariat, remplaçant Ahmed Batatache par Mohamed Nebbou, a choisi de débattre de questions liées à la communication partisane et les stratégies qui la sous-tendent. La thématique retenue pour cette université d'été, «la révolution numérique, éthique politique et développement du parti», en donne d'ailleurs l'illustration. Quatre conférences sont au programme de cette université d'été, dont trois se rapportent aux médias et aux réseaux sociaux. «Réseaux sociaux et mobilisation dans le monde arabe», «appréhender la manipulation sur les médias et les réseaux sociaux» et «la communication politique sur les réseaux sociaux» sont les génériques des conférences au programme de ce rendez-vous politique du FFS. Une autre conférence intitulée «consensus national et contexte international » sera animée par Salima Ghezali qui fut, par le passé, dans le cabinet noir de l'ex-président du parti, Hocine Aït Ahmed. Le FFS a choisi, on le voit, une thématique quelque peu libérée des contingences politiques immédiates. En se rendant à un tel choix, le parti s'exonère d'avis et de commentaires sur la rentrée politique et sur le rendement d'un gouvernement composé dans l'urgence après la reconduction de Bouteflika. Un gouvernement qui vient de persister dans sa politique dépensière en votant à travers le projet de LFC une autre enveloppe conséquente pour le quinquennat 2014- 2019. Depuis le retrait d'Aït Ahmed de la gestion officielle du parti, le FFS est devenu moins tranchant dans ses positions politiques, se retenant autant que faire se peut d'engager des polémiques avec le gouvernement. Les médias avaient d'ailleurs pendant de longs mois spéculé sur un «deal» entre le parti et le pouvoir autour de l'entrée du FFS au gouvernement. Cependant, le prétendu «deal» ne s'est pas concrétisé après deux gouvernements Sellal.