La F�d�ration nationale des travailleurs du commerce et du tourisme s'oppose � la privatisation des h�tels. La mise en vente des entreprises h�teli�res a �t� qualifi�e hier de "suicidaire" et d'"anarchique". Une r�union regroupera l'ensemble des syndicats du secteur les 18 et 19 d�cembre prochains � Constantine. Les syndicalistes promettent une d�cision "r�volutionnaire" � m�me de faire faire fl�chir les pouvoirs publics. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Pas moins de 25 h�tels sont propos�s � la vente mais ne re�oivent � ce jour que des offres d�risoires. Des "op�rateurs" priv�s esp�rent acqu�rir des structures en proposant moins d'un milliard de centimes. Une aberration que d�nonce la f�d�ration tout en pr�disant un �chec cuisant pour cette op�ration de privatisation et en proposant une alternative : la cession de ces biens au profit des employ�s du secteur qui se disent pr�ts � prendre le relais. Pointant un doigt accusateur vers les pouvoirs publics, accus�s de pr�cipiter la perte des entreprises publiques en participant activement � l'accumulation des cr�ances. A titre d'exemple, les cr�ances de l'EGT Sidi-Fredj s'�l�vent � 56 milliards de dinars, tandis que ceux de Z�ralda sont estim�s � 80 milliards de dinars. Des dettes d�tenues en majorit� aupr�s des collectivit�s locales qui, aux dires du secr�taire g�n�ral du syndicat de l'entreprise EGT Centre, font des r�servations sans jamais s'acquitter des montants des factures. "Au moment de r�cup�rer notre d�, on est ballott�s d'un service � l'autre avant que l'on nous dise qu'entre services publics, il est inutile de r�gler ce genre de comptes." Une situation qui perdure depuis trop longtemps et qui a alourdi l'ardoise des entreprises publiques. Au cours d'une rencontre tenue hier, M. Azira, le SG dudit syndicat n'a pas �t� tendre avec les adeptes de la privatisation estimant que "les employ�s du secteur ont r�sist� des ann�es" et ne m�ritaient pas un tel traitement. Le syndicat, qui n'est pas pr�t � n�gocier une position qualifi�e de "principe immuable", s'est interrog� sur les raisons qui poussent le gouvernement � faire preuve d'autant de z�le pour privatiser les EPE sans "planification" ni �tude "pr�alable", ce qui fera dire aux syndicalistes qu'il existe une volont� de "se d�barrasser du secteur" sans se soucier de l'avis du partenaire social. "Nous n'avons �t� invit�s au dialogue qu'une fois la liste des h�tels � privatiser finalis�e", a pr�cis� M. Azira en d�non�ant ce dialogue qui, a posteriori, vise � mettre les syndicalistes devant le fait accompli. Des repr�sentants des travailleurs qui se disent pr�ts � revoir leur gestion mais qui exigent l'ouverture d'un dialogue responsable qui fera fi des "d�clarations irresponsables des uns et des autres", allusion faite au chef du gouvernement et au ministre du secteur qui ne cessent de clamer que les postes de travail ne seront pas menac�s. C'est en pr�sence du pr�sident de la F�d�ration nationale du commerce et du tourisme que la r�union d'hier s'est tenue. M. Brahmia a tenu des propos tr�s s�v�res, mettant en garde les pouvoirs publics qui risquent de faire face � une r�volte des travailleurs jamais �gal�e. "La privatisation exige un r�f�rendum populaire", a-t-il expliqu� avant de r�it�rer la position de sa f�d�ration : pas de bradage des entreprises publiques. Une position que la f�d�ration devra transmettre � la Centrale syndicale qui, � son tour, est appel�e � transmettre lors de la prochaine tripartite. Le P-V sanctionnant la s�ance la r�union d'hier a mis l'accent sur le refus du syndicat de la cession des entreprises aux "opportunistes" assimilant cette op�ration � "un crime contre les travailleurs" surtout qu'elle se fait dans "un climat d'opacit�". Afin d'�viter d'�ventuels affrontements entre syndicats et pouvoirs publics, les syndicalistes sugg�rent l'ouverture imm�diate d'un d�bat conditionn� par le gel des op�rations de privatisation. Une position ferme sera arr�t�e les 19 et 20 d�cembre prochains. Une offensive est alors attendue de la part des syndicats, d�cid�s � dire non au bradage et � sauver leur outil de travail. N. I. Les h�tels � privatiser EGT Annaba : El Mordjane, Orient, Mermoura EGT EST : Chelia, El Hidhab, Panoramic, Bougaroun, Hammadites EGT Centre : Hammam Melouane, Tala Guilef, Djurdjura, Tamgout EGT Ouest : Grand H�tel ; El Mekhter, Antar, Rym, Touat, Gourara EGT Tlemcen : Les Zianides, Forsane, Tafna EGT Biskra : Le Ca�d EGT Gharda�a : El Boust�ne, Marhaba