Il n'y a pas un jour qui passe, sans que la quiétude des Guelmis ne soit perturbée par les cortèges nuptiaux qui deviennent quasi insupportables. Il suffit, pour s'en convaincre, d'aller le constater de visu aux alentours des principaux ronds-points du centre-ville, des salles des fêtes, du siège de l'APC, aux boulevards Souidani- Boudjemaâ et 1er-Novembre... D'interminables cortèges entravent gravement la circulation à tous ceux qui empruntent ces axes routiers. Dépassements dangereux, infractions au code de la route, stationnements anarchiques, nuisances sonores... tout est permis. Certains créent même de très longs embouteillages sur des axes routiers névralgiques en immobilisant carrément le cortège nuptial durant plusieurs minutes, pour improviser des danses en pleine rue, des comportements qui ne cessent de s'imposer et à prendre de l'ampleur. Pour ouvrir la voie à leur cortège, certains recourent le plus souvent à des manœuvres très dangereuses, ils sillonnent à toute vitesse les routes, en voiture ou à moto. Autre fait très grave, il y a ceux qui ont délibérément fait de la voie publique, un lieu pour exhiber même des fusils et faire entendre les effets sonores et tapageurs de leurs détonations pour exprimer leur joie, tout en mettant en péril la sécurité et la tranquillité des passants. Autant d'incivilités de la part de ceux qui croient que tout est permis, qui ont suscité le désarroi des riverains qui subissent, presque tous les jours et du matin au soir, ces tracasseries qui génèrent d'importants désagréments. Faut-il rappeler à ces individus que le milieu urbain et les agglomérations, encore moins la voie publique, ne peuvent être le théâtre de ces comportements inexcusables. Face à cette situation récurrente et visible pratiquement dans toutes les villes du pays, on se demande si les autorités qui ont en charge cette question décideront enfin de réglementer les cortèges et les cérémonies nuptiaux. Les riverains espèrent voir un jour les élus encadrer les cérémonies de mariage qui deviennent de plus en plus intempestives et anarchiques par des arrêtés interdisant ces pratiques qui portent atteinte au bien-être du citoyen. Décidément, on assiste à l'émergence d'une autre forme de violence qui perturbe notre vie quotidienne. La sonnette d'alarme est donc tirée face à ce qui pourrait devenir un véritable danger public.