Selon la Fédération des consommateurs, la réouverture des marchés aux bestiaux a créé une anarchie. Les vétérinaires de la wilaya de Djelfa, dénonce la Fédération, n'ayant pas de capacités de faire face à l'afflux des éleveurs, délivrent des attestations sans consulter les bestiaux. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a décidé de la réouverture des marchés aux bestiaux depuis vendredi dernier. Une décision qui vient à l'approche de la fête de l'Aïd-El-Adha, après un mois de fermeture suite à la propagation de la fièvre aphteuse. L'ovin sera autorisé à la vente mais des mesures «strictes» ont été prises pour surveiller l'opération, notamment avec l'affectation des contrôleurs des services vétérinaires aux marchés en compagnie des agents de la Gendarmerie nationale, pour vérifier et contrôler les autorisations de la circulation des ovins octroyées par des vétérinaires aux éleveurs ou aux marchands. Cependant, le représentant de la Fédération des consommateurs de la wilaya de Djelfa, qui s'exprimait hier au forum d'El Moudjahid, a indiqué que cette opération se passe dans des conditions anarchiques. «Des éleveurs sont reçus même dans des stations d'essence et les services vétérinaires qui ne peuvent pas répondre à l'afflux des éleveurs dans des conditions anarchiques délivrent des autorisations de circulation sans même consulter les moutons», a dénoncé M. Djenidi. Il a aussi dénoncé le non-respect de la décision de faire bénéficier les éleveurs de 500 grammes d'aliments de bétail par jour et par ovin. Selon lui, les éleveurs ne bénéficient que d'un kilo d'aliment de bétail par an gratuitement. Dimanche dernier, dit-il, un mouton de deux ans s'est vendu entre 26 000 à 36 000 dinars sur le marché de Djelfa. Le prix d'un mouton moyen a dépassé les 50 000 dinars selon lui. L'intervenant appelle le gouvernement à prendre des mesures et mettre en place des mécanismes pour le marché aux bestiaux.