L'instance de consultation et de suivi relevant de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), doit se réunir prochainement pour ébaucher son plan de charge. M. Kebci -Alger (Le Soir) Mise sur pied il y a neuf jours de cela lors d'une cérémonie tenue au siège national du RCD, cette instance, constituée de 24 membres dont les chefs des partis RCD, MSP, Nahd, FJD, Jil Jadid, des membres de la CNLTD et ceux composant le Pôle des forces du changement (Islah, Fadjr El Djadid et FAN en sus de bien de personnalités nationales comme les anciens chefs de gouvernement : Mokdad Sifi, Ahmed Benbitour et Ali Benflis, les intellectuels Ahmed Adhimi, Nacer Djabi, Mohand-Arezki Ferrad, Saïd Bouakba, les avocats et militants des droits de l'Homme bien connus Mustapha Bouchachi et Salah Dabbouz, l'ancien diplomate Abdelaziz Rahabi, tiendra sa première réunion le 25 du mois courant, apprend-on d'une source proche de la Coordination. Ce conclave, qui aura pour cadre le siège de campagne électorale du candidat à la présidentielle du 17 avril écoulé, Ali Benflis, sera consacré à l'ébauche d'un programme de travail pour les trois prochains mois. Un menu trimestriel qui impliquera le «petit peuple» en droite ligne de l'une des résolutions du dernier sommet de la CNLTD consistant à «s'adresser au peuple et solliciter sa participation au changement». Ce «conseil consultatif de l'opposition», comme le qualifie le président de Jil Jadid, aura ainsi à agir en toute «indépendance» de la CNLTD, avec l'adoption de sa «propre démarche». Il est appelé à s'élargir au gré de la volonté des uns et des autres à adhérer à l'initiative de transition démocratique, ajoutera Soufiane Djillali. A contrario de la CNLTD qui, précisera-t-il encore, «restera dans sa composante originelle». Au sujet de la présence au sein de cette instance de concertation et de suivi de la CNLTD de deux figures de proue de l'ex-FIS, qui continue de susciter des craintes au sein notamment du camp démocratique, certains assimilant cette présence à de la «trahison», le premier responsable de Jil Jadid se voudra aussi clair que possible. «A ce que je sache, les deux personnes concernées, à savoir Kamel Guemmazi et Ali Djeddi, ont été invitées en tant que personnalités politiques. Maintenant qu'elles parlent au nom de leur ex-parti dissous ne nous intéresse pas», dira-t-il, tenant à préciser que la CNLTD a traité avec les «politiques pas avec des gens du maquis», allusion on ne peut plus claire à la participation aux concertations autour du projet de révision constitutionnelle initié par le président de la République de l'ex-chef terroriste Madani Mezrag.