Des discussions sont en cours avec un partenaire étranger pour l'exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet (Tindouf). De nouveaux projets de fabrication automobile sont à l'étude. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) C'est ce que le ministre de l'Industrie et des Mines a indiqué hier lors du Forum de la Radio nationale dont il était l'invité avec le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Sans dévoiler l'identité de ce partenaire même s'il laisse entendre qu'il compte parmi les principaux opérateurs de la sidérurgie, Abdesselam Bouchouareb a néanmoins rappelé que le gouvernement place le développement de gisement minier de Gara Djebilet parmi ses «priorités». Et ce, dans la mesure où il contribue à la création de postes d'emplois et à la satisfaction des besoins d'approvisionnement des projets sidérurgiques en cours. Faisant état de besoins en fer et acier qui devraient avoisiner les 20 millions de tonnes de produits destinés à l'industrie sidérurgique et aux secteurs d'ici les cinq prochaines années, le ministre de l'Industrie indique qu'un projet sidérurgique a démarré à Bellara (Jijel) pour une capacité de 4 millions de tonnes et qu'une aciérie a été lancée à Bethioua (Oran) par la compagnie turque Tosyali, pour un volume de 3 millions de tonnes. Rappelons qu'une société nationale du fer et de l'acier Ferral SPA avait été créée pour le développement du gisement de Gara Djebilet, pour un coût d'investissement de 15 milliards de dollars. Par ailleurs, Abdesselam Bouchouareb a rappelé le partenariat engagé avec une compagnie qatarie pour le développement du phosphate (production d'engrais phosphatés et azotés). Le ministre de l'Industrie et des Mines est revenu sur la stratégie impulsée en matière de relance et reconfiguration industrielles, promotion de l'entreprise (publique mais aussi la petite et moyenne), renforcement du foncier économique, valorisation des niches industrielles algériennes, amélioration de l'attractivité de l'Algérie aux investissements... Une stratégie, des mécanismes juridiques et techniques et des actions concrètes sur lesquels devrait revenir la première conférence nationale économique et sociale, prévue les 4, 5 et 6 novembre 2014. Ce faisant, des mécanismes à même de permettre la concrétisation des objectifs du programme quinquennal 2015-2019 (un taux de croissance de 7%, une meilleure insertion de l'économie nationale dans la mondialisation...). L'opportunité pour Abdesselam Bouchouareb de mettre en exergue les mesures incitatives inédites prévues par le projet de loi de finances pour 2015 au profit des investisseurs industriels (exonérations fiscales sur 5 ans, 5 points de bonification des taux d'intérêt, consolidation de la sous-traitance....). A ce propos, le ministre de l'Industrie a indiqué que des projets de sous-traitance sont envisagés à l'horizon 2015. En outre, 21 entreprises algériennes dont des sociétés publiques ont été retenues pour la sous-traitance et la fourniture d'équipements et composants automobiles dans le cadre du projet d'usine Renault. A ce propos, Abdesselam Bouchouareb indiquera que la première voiture automobile de modèle Symbol qui devrait être commercialisée à «un prix inférieur» à celui de l'importée, sortira de l'usine Tlelat (Oran) le 10 novembre prochain. Estimant que le projet Renault avance de manière satisfaisante, le ministre de l'Industrie évoquera l'intérêt croissant d'autres constructeurs pour la fabrication automobile. Ainsi, des constructeurs de deux pays ont entamé des contacts en ce sens avec le ministère de l'Industrie et des Mines, indiquera Abdesselam Bouchouareb, rétif cependant à en dévoiler l'identité.