Après six journées de championnat, c'est cette étonnante USMH qui occupe la 2e place à un point du leader constantinois, le CSC. Le départ de Charef et de certains cadres ne semble pas avoir affecté cette équipe qui nous révèle un brillant successeur à un certain Bounedjah, en la personne de Abid. Il est grand (1m92), jeune (23 ans), remarquable dribbleur et il vient d'être appelé en sélection... militaire. Nous l'avons rencontré. Le Soir d'Algérie : Comment expliquez-vous ce bon classement de l'USMH après six journées de championnat ? Mohamed-Amine Abid : C'est le fruit du travail et de la volonté du collectif des joueurs qui veulent gagner toutes les rencontres. On forme une bonne famille et pourvu que ça dure. A l'intersaison, les supporters étaient très inquiets après le départ de Charef et plusieurs cadres comme Doukha, Hendou et Younès Sofiane. Même certains d'entre nous étaient inquiets mais les cadres de l'équipe, qui sont restés fidèles au club ont dû unir tous les joueurs et maintenir une certaine cohésion. Est-ce que Iaïche a apporté des changements par rapport à la méthode de Charef ? Iaïche n'a pas voulu tout chambouler. Il a su nous redonner la confiance et il travaille beaucoup sur le plan psychologique, mais nous avons gardé le fond de jeu bâti par Charef. Cette saison, on a remarqué que l'USMH est moins collective mais plus projetée en avant... C'est vrai. Iaïche ne veut pas qu'on redouble de passes dès qu'on a le ballon. Il préfère qu'on se projette très vite vers l'avant, en contre pour surprendre l'adversaire. Et cela a très bien fonctionné contre l'USMA... Peut-être que les Usmistes s'attendaient à affronter une équipe qui aime garder le ballon, mais on les a surpris avec nos contres. Maintenant que vous êtes titulaire, vous semblez avoir acquis plus de confiance par rapport à la saison dernière. Il faut dire que la saison dernière, je n'étais pas épargné par les blessures. Quel est l'objectif du vestiaire harrachi cette saison ? Pour le moment, on essaye surtout de remporter nos matches. Le titre qui fuit l'USMH depuis seize ans, vous y pensez ? Non, c'est encore trop tôt pour songer à un titre. On est au début du championnat et le parcours est encore très long et semé d'embûches. Maintenant, il est vrai que la disette a longtemps duré à El Harrach et qu'il est temps d'inscrire un nouveau trophée sur le palmarès du club, que ce soit le championnat ou la coupe. Vous étiez sur une dynamique victorieuse avant la trêve. Ce repos forcé risque de vous casser le rythme... Nous étions sur trois victoires consécutives et puis il y a eu cette trêve. Bon, on n'y peut rien et j'espère que l'on va enchaîner avec un quatrième succès. Ce sera très difficile contre la JS Saoura chez elle. Comment s'annonce ce match ? Ce sera une rencontre très difficile surtout dans le sud du pays où il fait encore très chaud actuellement. La JS Saoura fait également un bon parcours et c'est une équipe très coriace. Mais, on se prépare pour ramener un résultats positif. Malgré votre grande taille, on ne vous a pas vu marquer souvent de la tête. C'est votre point faible ? Détrompez-vous, j'ai un bon jeu de tête, mais comme je ne reçois pas souvent de centres aériens, je me contente de marquer avec mes pieds pour le moment. A votre poste d'attaquant, quelle est votre idole ? Mon modèle, c'est Didier Drogba, l'international ivoirien.