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Enquête-Témoignages
Le stress, l'ami fidèle de la vie moderne
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 06 - 2014

La vie moderne recèle bon nombre de situations stressantes ; examens, évaluations, contrats ou encore responsabilités, qui rendent la vie de certains individus oppressante et périlleuse. Un sentiment qui naît du désir de bien faire ou de la crainte d'échouer et qui peut facilement s'altérer. Ainsi s'installe la dépression que beaucoup ne savent pas contrôler ou gérer. «Qu'est-ce qui vous stresse dans la vie ?». Des témoins racontent.
Camélia, 29 ans, future mariée :
«Je suis quelqu'un de nerveux à la base, je m'impatiente à la moindre occasion, je pique des crises de nerfs quand les choses ne se déroulent pas comme je l'ai prévu et je suis insupportable lorsque quelqu'un doit m'aider à faire une tâche et qu'il ne la fait pas à ma façon ; bref, tout le monde me dit que j'ai un sale caractère et je le sais. Pour ce qui est du stress, je vous raconterai une situation unique qui m'a vraiment mise hors de moi tant je n'avais aucun contrôle ni sur les événements et encore moins sur les personnes.
C'est lorsque la famille de mon fiancé est venue la première fois et qu'il fallait les accueillir. Une semaine avant la date fixée, j'étais confiante, je savais quels gâteaux présenter, quelle robe porter et même comment les convives seraient installés. Une fois le jour J entamé, et dès les premières heures du matin, je me mis à ressentir les pires tiraillements et les craintes les plus insensées ; je trouvais déjà que ma sœur qui s'occupait du salon ne le faisait pas assez vite, les gâteaux me paraissaient pas assez beaux et pas présentables et les invités qu'on attendait à quatorze heures n'avaient donné aucun signe de vie et cela me mettait hors de moi. Mon humeur fut alors prise dans un tourbillon de nerfs et de colère que je déversais sans égard sur tous ceux que je croisais. A l'heure du déjeuner, et alors que mon père et mes frères s'étaient mis à table, je remarquais qu'ils n'avaient même pas débarrassé leurs assiettes, et c'est là que, prise de rage, je criais à leurs oreilles qu'ils n'avaient qu'à nettoyer derrière eux et que les choses étaient bien assez compliquées et mal faites pour qu'ils en rajoutent. Ma mère m'avait alors remonté les bretelles et m'avait demandé d'aller m'occuper de ma toilette ; j'étais exclue de toute préparation. La douche fraîche que j'avais prise m'a en effet un peu calmée et c'est toute sereine et timide que j'ai fait face à ma future belle-famille».
Farida, 35 ans, enseignante et mère de deux enfants :
«Pour moi, le stress résulte de nombreuses situations de la vie quotidienne ; comme je travaille presque tous les jours à huit heures du matin, les situations de stress commencent avec les enfants que je dois déposer chez la nourrice pour le petit et à la crèche pour la grande. Je me démène chaque matin pour arriver à temps à l'arrêt de bus, et là, je ne vous raconte pas le pic de stress qui me ronge lorsque j'arrive à deux secondes du départ et que je dois attendre encore une heure pour prendre le prochain bus.
Mis à part ce début toujours fracassant pour le moral, j'avoue qu'à la maison, et même si je dois gérer mes deux petits et mon époux qui ne me laissent pas beaucoup de répit, j'arrive facilement à garder les idées en place et j'évite toujours de m'énerver en récitant des versets du Coran ou en plongeant dans un bon bain chaud.»
Mila, mère au foyer :
«j'ai deux adorables enfants ; le premier va à l'école alors que ma fille est encore jeune et reste donc avec moi. Chaque jour, c'est le même rituel ; je réveille mon fils, le prépare pour l'école. Je passe ensuite à la toilette de ma fille et c'est alors que je me mets à mes tâches domestiques. Le stress pour moi commence lorsque je vais à la cuisine et que je commence à préparer le déjeuner ; mon époux est très nerveux et surtout très exigeant en termes de nourriture et si le repas ne lui plaît pas, il n'hésite jamais à me crier dessus et à quitter la maison pour manger dehors. Donc chaque jour, et après avoir mis en ordre toute la maison, je vais dans ma cuisine préparer un véritable repas gastronomique ; entrée, plat, salade et dessert doivent toujours être servis de façon esthétique et convenir au palais fin du chef de famille, sinon, c'est le clash. J'avoue qu'à cause de ce programme très strict, je stresse toujours beaucoup lorsque sonne midi, je prépare tous les mets et les garde au chaud, ensuite, je mets la table et j'attends l'arrivée de mon époux. Je ne mange ni ne dessers les dents qu'une fois les assiettes vidées et que mon conjoint sort de table repu. Après cela, je lâche un peu la pression et respire enfin, en attendant l'heure du dîner.
Samir, fonctionnaire zen :
«Bien sûr, je stresse comme tout le monde lorsque je suis en voiture ou quand j'ai un contrôle professionnel, mais cette pression s'estompe dès que je croise un ami ou que je me mets à mon bureau. Je pense sérieusement que le stress est le résultat d'un manque de confiance, une crainte injustifiée et irrationnelle qui naît d'une situation dont on ignore les tenants et les aboutissants ; pourtant, en être sensé, chacun doit pouvoir gérer son stress et ne pas se laisser submerger par des sentiments tout à fait contrôlables. J'estime que pour échapper à ces pressions continuelles, il faut regarder la vie du bon côté et se réjouir de ce que l'on a ; se dire que si on échoue, on pourra toujours se refaire et que de toute façon, si on est dans cette situation, c'est que nous avons les moyens de faire face à tous les imprévus. J'ai stressé la fois où j'ai passé mon bac, mais dès la première épreuve, tout s'est remis en place et j'ai fini par décrocher ce fameux diplôme avec une bonne mention, cela pour dire que rien ne vaut d'être stressé, il faut juste se donner à fond.»
Anis ; 17 ans, candidat au baccalauréat :
«Je stresse depuis le début de l'année ; mes parents n'arrêtent pas de me dire qu'il faut à tout prix décrocher la mention très bien pour faire une école de médecine et depuis le mois de septembre, je ne cesse de me plonger corps et âme dans les études. J'ai droit à quelques sorties avec mes amis et à des pauses internet mais franchement, cette année, et même si j'aime bien les études, je n'attends que le résultat que j'espère positif et à la hauteur de mes peines, pour lâcher cette pression que je n'arrive plus à supporter. La semaine du bac s'est à peine achevée mais j'en garde un souvenir cauchemardesque ; j'arrivais difficilement à dormir, mes parents m'obligeaient à manger plein de fruits et de sucreries bons pour le cerveau d'après eux, mes amis me prenaient la tête chaque jour pour me faire réviser avant les épreuves et j'avoue qu'avant chaque sujet, je paniquais comme si je n'avais jamais eu de bonnes notes de ma vie, je récitais dans mon cœur le verset de ‘Ayat El Koursi' pour apaiser mon stress et c'est à la fin de la dernière journée que j'ai enfin réussi à sourire. Pourtant, le plus dur restait à venir : attendre l'affichage des résultats, espérer la mention très bien et supporter ces jours d'attente, de rumeurs de dernière minute et prier pour que l'on m'accepte en faculté de médecine...»


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