Beaucoup de potentialités mais très peu de visibilité. C'est ce qui caractérise l'économie algérienne, selon Mouloud Hedir, économiste qui animait hier un débat sur l'économie algérienne face au monde dans le cadre des cycles qu'organise le cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Les craintes que suscite l'adhésion de l'Algérie à l'OMC ne sont pas justifiées, selon Mouloud Hedir qui affirmait hier qu'au moins 60% des transactions se faisaient actuellement avec les pays de l'Union européenne dans le cadre de l'accord d'association sans pour autant que cela mette en péril l'économie. Idem pour ceux qui considèrent que l'Algérie n'avait rien à exporter. Pour l'économiste, le développement des exportations n'est pas une priorité au plan politique pourtant, estime-t-il, beaucoup de secteurs recèlent de gros potentiels à l'image du tourisme ou du transport maritime. Pour encourager l'acte d'exporter, l'Etat doit, dit-il, délivrer des messages clairs et une plus grande lisibilité aussi bien en direction des acteurs nationaux qu'internationaux intéressés par l'acte d'investir. Selon un communiqué de Care, «l'économie algérienne moderne a toujours été une économie ouverte et fortement dépendante des échanges internationaux. Aujourd'hui, face à un environnement international en mutation rapide, source d'opportunités comme de menaces, elle peine à s'adapter. Et, alors même qu'elle est considérée, vue de l'extérieur, comme fermée et peu accueillante, les acteurs économiques et sociaux internes trouvent, pour leur part, le marché national excessivement ouvert». Que faire pour que la situation évolue ? Selon Care, il est nécessaire d'adapter les choses, ne serait-ce «qu'à travers le commerce des hydrocarbures, une ressource naturelle qui a jusque-là contribué à structurer les échanges extérieurs du pays et dont l'épuisement pointe en ligne de mire».