La JS Saoura, qui a perdu les services de son meilleur joueur Kaddour Beldjilali, transféré à l'ES Sahel lors de l'intersaison, carbure fort sans son ex-stratège, comme l'atteste sa 3e place au classement de Ligue 1 après 7 journées, et de surcroît avec un match en moins. La JSS a enchaîné une deuxième victoire de rang lorsqu'elle a accueilli, samedi, l'USM El-Harrach (2-0) au stade du 20-Août à Béchar, confirmant son début de championnat tonitruant. Le club du sud-ouest algérien, qui dispose de 11 points, peut envisager de déloger le CS Constantine des commandes du championnat s'il gagne son match en retard face à l'ES Sétif, surtout qu'il aura l'avantage du terrain et du public. Les gars de Béchar ont le mérite, estiment les observateurs, d'avoir réalisé leur très bon parcours de ce début de saison, alors qu'ils n'ont évolué qu'à deux reprises à domicile en six matchs joués. Après deux nuls ramenés des terrains de l'ASO Chlef et du MO Béjaïa (0-0 et 1-1), le club a signé sa première victoire lors de la réception de l'ASM Oran (3-1) pour le compte de la 3e journée. Il a concédé sa seule défaite jusque-là, sur le terrain du MC Alger (2-1) avant de rectifier le tir en s'imposant à l'extérieur contre la JS Kabylie (1-0) puis en enchaînant un deuxième succès d'affilée face à l'USM El-Harrach. Dans les milieux de la JSS, l'on est agréablement surpris par ces résultats, surtout que tout le monde avait des doutes quant à l'avenir de l'équipe après le départ de son maître à jouer Beldjilali durant l'été. Le changement d'entraîneur après deux journées de compétition avec l'arrivée d'El-Hadi Khezzar en remplacement du Français Alain Michel, a accentué les appréhensions des supporters bécharis. Finalement, les protégés du président Mohamed Djebbar, s'en sont bien sortis. Leur entraîneur, qui retrouve l'élite après trois ans d'absence, et évoquant le départ de Beldjilali a précisé qu'il n'était pas le genre de coachs à miser sur les individualités. «Certes, j'aurais souhaité trouver Beldjilali dans l'effectif, mais je suis quelqu'un qui table plutôt sur le groupe et pas sur les individualités, et c'est ce qui fait notre force jusque-là», a déclaré le technicien constantinois. Si la JSS parvient à maintenir son rythme actuel, nul doute qu'elle effectuera sa meilleure saison depuis qu'elle a accédé à la cour des grands, prédisent les spécialistes.