La prochaine opération de relogement des familles algéroises est programmée pour la semaine prochaine. C'est ce qu'a annoncé, hier, le wali d'Alger. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Le nombre de familles relogées, les quartiers concernés et la date exacte du relogement ? Abdelkader Zoukh ne donnera aucun détail sur ces questions. En visite d'inspection hier dans la capitale, le wali d'Alger a refusé d'aborder le sujet du relogement. Un sujet devenu visiblement tabou en raison des nombreuses émeutes qui suivent chaque opération. La dernière opération de relogement a eu lieu le 14 octobre dernier et a touché 1 200 familles issues de 15 sites dans la capitale. Quelques jours après, les habitants de Oued Ouchayeh se sont révoltés en fermant l'autoroute et le tunnel, pour protester contre leur exclusion de cette opération. La Wilaya d'Alger était obligée d'intervenir pour leur expliquer qu'ils sont dans le programme de relogement mais doivent patienter.Selon le bilan de la Wilaya d'Alger depuis le mois de juin dernier, début de l'opération de relogement, 10 158 familles, habitant dans des logements menaçant ruine, habitat précaire, bidonvilles et sur les terrasses des immeubles, ont été relogées. L'opération se poursuivra jusqu'à fin 2014, où la totalité du programme de logements sociaux doit être livré et distribué. Par ailleurs, le wali d'Alger a visité les projets d'embellissement de la capitale dont Les Sablettes (la baie d'Alger). Livrés à moitié, le projet qui s'étend et qui prévoit des restaurants, musées et théâtre doit être livré pour l'été prochain. Le même délai de livraison est prévu pour une partie de oued El Harrach, 19 km, qui comprend des pistes et des aires de jeu, parking et restaurants. «Nous voulons créer des pôles de distraction», a soutenu le wali d'Alger. Concernant la possibilité de faire recours aux entreprises étrangères pour la gestion des déchets ménagers dans la capitale, le wali d'Alger, sans exclure une telle possibilité, a indiqué que la priorité actuellement est donnée aux entreprises nationales. «Nous avons des Epic, nous sommes en train de recruter du personnel et nous organiser pour le moment. Nous allons acquérir des équipements sophistiqués et former nos ouvriers progressivement pour mettre fin au problème des ordures mais les mentalités des gens doivent aussi changer», a souligné Zoukh.