Par Arris Touffan Un terme (un concept) que l'on retrouve souvent dans la terminologie politique de la post-révolution est celui de transition. Transition pour l'Egypte, la Libye, la Tunisie hier, et même aujourd'hui. Transition pour le Burkina Faso demain ou après-demain. Ça veut dire quoi, transition ? C'est-à-dire qu'au lendemain d'une secousse, qu'elle soit sociale ou politique, il faut une sorte de temps de latence pour enclencher un autre processus. Et pour l'Algérie ? Qu'en est-il pour l'Algérie ? Ouallah que ça fait des lustres que l'on prévoit et projette une transition qui a la spécifique particularité de toujours nous ramener vers l'arrière. Ainsi les événements d'Octobre 1988 ont été suivis par une transition qui n'en finit pas d'être transitoire. Ceux de 2001 idem. Etc. Aujourd'hui, après le 4e mandat, j'entends encore parler de transition. Mais transition vers quoi ? Vers un cinquième mandat, assumé par Bouteflika lui-même ou par lui par un prête-nom ? A. T.