Cinquante-quatre jours de grève et toujours pas de perspectives de sortie de crise pour les intendants. Plutôt que de recevoir la Commission nationale des intendants affiliée à l'Unpef et à l'origine du débrayage, le ministère de l'Education recevait hier des représentants de la FNTE affiliée à l'UGTA. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les intendants ne lâchent pas prise. Ils poursuivent un mouvement de grève entamé depuis la rentrée scolaire sans qu'une issue à ce débrayage ne semble se profiler à l'horizon. Face à ce statu quo, la ministre de l'Education a choisi une voie déjà empruntée par ses prédécesseurs, à savoir tenter de casser le mouvement en invitant au dialogue un syndicat n'ayant aucun lien avec le débrayage. Hier, c'est en effet la FNTE affiliée à l'UGTA qui était reçue au siège du ministère de l'Education. Une démarche qui, selon Mustapha Nouaouria, ne plaide nullement pour l'apaisement. Il affirmait hier que les intendants ne comptaient pas baisser les bras et que le mouvement de grève se poursuivra jusqu'à satisfaction des revendications des intendants. Ces derniers étaient nombreux à se réunir jeudi à l'appel de la Commission des intendants affiliés à l'Unpef. Ils revendiquent l'octroi de la prime pédagogique et celle de rendement ainsi que l'actualisation de l'arrêté ministériel n°829 du 13 novembre 1991 portant fonctions et missions des personnels des services économiques du secteur de l'éducation. Mustapha Nouaouria explique que les intendants exécutaient des tâches de comptable public avec tous les risques qu'ils encourent sans contrepartie aucune. Pire encore, certains se retrouvent en prison après avoir exécuté ces mêmes tâches. C'est d'ailleurs pour cette raison que les intendants en grève avaient décidé de remettre au ministère des Finances leurs agréments en tant que comptables publics. Une démarche qui vise à attirer l'attention sur la nécessaire réhabilitation de l'intendant.