Enfin. Ils la touchent, cette Coupe d'Afrique de la Ligue des champions, objet de tous les désirs. Elle vole de main en main, majestueuse, au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Il est 21h00, ce samedi 1er novembre 2014, le soir du sacre. Au bout d'un match héroïque, les camarades de Khedaïria recueillent les fruits de la passion et de leurs efforts : quatorze matches et seulement une défaite pour remporter le pactole et s'emparer pour la première fois (nouvelle version) de ce trophée qu'ils palpent, bichonnent, caressent avec les yeux de l'amour. Ça y est, ils la tiennent et ne veulent plus la lâcher. Ils dansent, chantent, crient ou pleurent sans vraiment savoir pourquoi. A cet instant, ils ne s'appartiennent plus, flottent sur le toit du monde, en état d'apesanteur. Ailleurs, au-dessus de tous, les «Aigles noirs» sont devenus des géants d'Afrique. Et les images s'emmêlent dans la sueur et les rires sont enfin libérés. Et les mots, sur cette pelouse du stade de Blida, en transe, se veulent définitifs. A cet instant précis, tout est permis. La joie et l'euphorie La fête a été totale du côté de Sétif et dans toute l'Algérie du foot après le sacre de l'Entente de Sétif aux dépens d'une vaillante équipe congolaise. Une réussite, quoique peu probante, mais qui a plongé Sétif dans l'euphorie. Ce fut une nuit de liesse populaire, que seul le sport en général et le football en particulier peuvent nous offrir. C'est donc une ESS galvanisée qui a tenu à donner à ce nouveau sacre des dimensions dignes de l'évènement. Car ce n'est pas tous les jours qu'on peut brandir un tel trophée. Ce sacre mérité de l'Entente de Sétif vient orner une vitrine bien garnie du club-phare des Hauts-Plateaux. Ce qui place le football algérien au sommet de la hiérarchie africaine. C'est donc un nouveau témoignage de la réussite algérienne. Et pour revenir au sacre de l'ESS, disons qu'il a été fêté de la plus belle des manières. Ce fut une véritable nuit de liesse, ou tout simplement une nuit de héros. L'évènement méritait bien d'être de la sorte... Solidarité, abnégation et courage Kheïreddine Madoui, l'heureux coach des Sétifiens, est satisfait du rendement de ses joueurs, tant sur le plan physique que tactique. En dehors de toute considération technique, il faut dire que les Noir et Blanc ont remporté ce précieux trophée à force d'abnégation, de solidarité, de courage et de beaucoup de détermination. Jouer pour gagner et jouer avec force pour remporter tous les duels, ce qui a fait dire, à la fin de la rencontre, au coach sétifien : «Dans une finale de la Champions league africaine, la manière importe peu, l'essentiel est de la gagner.» L'apport du public Tout cela nous amène à dire que les joueurs de cette jeune équipe sétifienne, ont, malgré leur inexpérience, joué comme de vieux briscards, avec même une certaine insolence. Et puis, il ne faut pas omettre le rôle capital qu'ont joué les 30 000 spectateurs du stade Mustapha-Tchaker de Blida pour permettre à leur club de tenir bon jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre gambien. Cette victoire de l'Entente de Sétif a aussi permis de redorer le blason de notre football et surtout de prouver que le travail planifié dans une ambiance saine et favorable ainsi que l'esprit de groupe qui anime les joueurs ont permis la réalisation d'un si bel exploit qui, espérons-le, ne restera pas sans lendemain.