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GRANDES SURFACES
Que faire des "Monoprix" ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 12 - 2004

Le 17 novembre 2003, la r�union du conseil des ministres pr�sid�e par le pr�sident de la R�publique d�cide de "l'affectation prioritaire des locaux ferm�s des ex-Aswaks el-fellah et des ex-Galeries au profit des jeunes promoteurs". Un an apr�s, l'op�ration n'a toujours pas �t� concr�tis�e, "m�me si ici et l�, on se dit pr�t � officialiser l'op�ration".
Or, six mois avant, le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia lors d'une r�union du Conseil national de l'investissement (CNI) �mis une directive dans laquelle, il explique les objectifs de cette mesure, � savoir encourager la grande distribution et faire b�n�ficier cette branche du soutien de l'Etat dans le cadre de ce qui est pr�vu par la loi, en l'occurrence l'ordonnance sur le d�veloppement de l'investissement. Pour les pouvoirs publics, cela doit se faire � une seule condition : "Privil�gier la promotion et la distribution de la production nationale". Remarque : c'est � l'occasion de cette m�me r�union du conseil national de l'investissement, qu'Ahmed Ouyahia a prit la d�cision "de ne pas vendre ces espaces", optant selon une source proche du minist�re du Commerce, "pour le r�gime de concessions."
Lenteur bureaucratique et r�ticences des travailleurs
Cette d�cision est intervenue suite � l'annulation de certaines op�rations de vente qui ont eu lieu d�j� au profit de certains promoteurs qui en avaient d�j� achet� auparavant. En somme, que ce soit au niveau du minist�re du Commerce, de l'UGTA ou des services des domaines, on est unanime � d�clarer que le dossier des ex-Galeries est d�finitivement clos. Explications. Affich�s pour liquidation depuis le 30 novembre 1997 sur arr�t� minist�riel �labor� par Ahmed Ouyahia alors chef du gouvernement, les 42 unit�s et les 8 magasins que comptait l'ex- EDG Alger (entreprise de distribution des Galeries d'Alger) n'ont pas �t� tous vendus. Seuls 24 unit�s ont r�ussi � trouver preneur dans des ventes aux ench�res publiques, dont seulement un tiers de ces surfaces a trouv� acqu�reurs priv�s. Le reste des Galeries a �t� acquis par des administrations et autres institutions comme la CNAS, la CNEP, la BEA, la Bourse d'Alger, et des banques publiques. La liquidation des galeries a �t� con�ue �galement sous forme de concessions d'actifs au profit des travailleurs, confortant ainsi la circulaire n� 2 du 15 septembre 1997 � la suite de laquelle l'unit� de Verygood situ�e au Ruisseau a pu �tre rachet�e par ses employ�s. A cette �poque, les n�gociations engag�es entre le gouvernement et l'UGTA ont abouti � la conclusion d'un accord sign� lors de la tripartite de l'automne 2003 et qui porte essentiellement sur la concession au profit des travailleurs de leurs unit�s. Or, � l'exception de l'unit� de Verygood, les autres unit�s n'ont jamais connu un tel d�bouch�. Les causes ? "Les travailleurs appr�hendaient cette op�ration pour la simple raison que la circulaire gouvernementale �tait opaque. A l'origine de la r�ticence des travailleurs, les lenteurs bureaucratiques qui ont marqu� la proc�dure", explique un ex-fonctionnaire des Galeries. De quoi s'agit-il en d�finitif ? "A l'origine de la r�ticence des travailleurs, les lenteurs dans la d�livrance des actes de propri�t� pour les soci�t�s de salari�s, d'o� les interrogations qui ont suivi ces lenteurs. C'est d�lib�r� comme d�marche, sinon comment expliquer que d'un c�t� on veut c�der ces unit�s au profit des travailleurs et d'un autre c�t�, on bloque dans la d�livrance des actes de propri�t� ! C'est le m�me proc�d� qu'on use aujourd'hui concernant la formule de cessions des unit�s du secteur de l'agroalimentaire au profit des travailleurs", ajoute notre interlocuteur reconverti aujourd'hui en chauffeur de taxi.
La ventes aux ench�res pour �viter �la tchipa�
L'�chec de la concession au profit des travailleurs a laiss� libre cours � une liquidation de public � public. Autrement dit, il s'agit d'une concession au profit d'institutions publiques et autres administrations. L'op�ration enclench�e, des unit�s telles que Alger — viande et Alger — alimentation, sises au boulevard des Martyrs ont �t� c�d�es � l'ENTV par le minist�re des Finances, afin d'am�nager des studios ou encore la galerie sise au boulevard Colonel- Amirouche devenue patrimoine du minist�re des Finances qu'il a transform�e en si�ge de la Bourse d'Alger. Il est � noter cependant que certaines unit�s ont trouv� des preneurs priv�s telles que celles se trouvant � Bouzar�ah, � Hydra, � El-Biar ou encore celle des Asphod�les de Ben-Aknoun. Pour les trois premi�res cit�es, c'est le groupe Blanky qu'il les a rachet�es, alors que celle de Rouiba a �t� c�d�e � un priv� pour 224 millions de dinars. A noter au passage que celle se trouvant au 92, Didouche-Mourad, a �t� r�cup�r�e, dit-on par la compagnie d'assurance, dont les travaux de r�fection n'ont toujours pas �t� entam�s. Il reste les grandes surfaces, telles que les grandes Galeries d'Alger situ�es en pleine rue Larbi-Ben-M'hidi, ou celles se trouvant dans d'autres wilayas telles que la grande surface de l'EDG Oran, de l'unit� situ�e sur le cours de R�volution � Annaba et de l'ex-Globe de Constantine. D�s lors, autour de ces grandes surface, de grandes manœuvres ont �t� engag�es "par tous ceux qui voulaient les acqu�rir". "Il faut reconna�tre que ces grandes surfaces telles que celle situ�e � la rue Larbi-Ben-M'hidi ou celle situ�e au cours d'Annaba ont fait l'objet de convoitise. Tout le monde voulait ces gigantesques �difices. Des noms ont circul� tels que Blanky, le groupe Mehri et le groupe Khalifa. Pour d�partager tous ces concurrents de la r�volution, les pouvoirs publics optent pour la vente aux ench�res. Premi�re op�ration du genre, mise en vente des Galeries d'Alger. Rendez-vous est donn� au 12, rue Victor-Hugo � A�n-Benian", t�moigne un cadre du minist�re des finances. En effet, avec cette op�ration, tout le monde croyait v�ritablement que le processus de liquidation des ex- Galeries a entam� sa v�ritable vitesse de croisi�re. On annonce d'ores et d�j� une rude concurrence entre les potentiels acqu�reurs, constitu�s exclusivement de nationaux. Aucun preneur �tranger n'a �t� signal�, m�me si � l'�poque on annon�ait ici et l� que le groupe mondial de la distribution les Trois Mousquetaires Inter March� s'int�resse au plus haut point important march� de la capitale. D'ailleurs, son directeur, Pierre Gourgeon s'�tait rendu � Alger du 19 au 23 janvier 2002 et avait particip� � un important s�minaire international organis� � l'h�tel Sheraton par World Trade Center Association Alg�rie.
D�menti de Khalifa et limogeage du liquidateur : L'�nigme sans r�ponse
L'op�ration de vente aux ench�res publiques de ce qui restait encore des grandes surfaces de l'ex-EDG Alger devait constituer une premi�re avant que l'op�ration soit �largie � Constantine, Annaba et Oran. Mais jusqu'au jour d'aujourd'hui, personne n'a pu �lucider ce qui s'est v�ritablement pass� en ce 30 juin 2002. "C'est l'une des grandes �nigmes qui a jusque-l� marqu� le d�partement des Finances et qui est rest�e sans r�ponse", nous dira un cadre des services des domaines de la wilaya d'Alger. En effet, l'id�e de proc�der � la vente aux ench�res de ces grandes surfaces �tait per�ue comme la derni�re �tape dans le processus de liquidation des ex-Galeries. De la sorte, l'Etat aura � en finir d�finitivement avec un patrimoine qui a caus� autant de mal que de bien. Comme convenu, l'op�ration a bel est bien lieu. Les comptes rendus de presse des journalistes pr�sents ce jour-l� � la vente ont rapport� que le groupe Khalifa a remport� l'offre pour 120 milliards de centimes. Ce jour-l�, m�me le patron du groupe Blanky �tait pr�sent � la vente aux ench�res et a rachet� trois unit�s situ�es � Hadjout, Baraki et La Bridja. Le bien immobilier cens� �tre acquis par le groupe Khalifa est d'une superficie de 15 000 m2 avec une mise � prix de 897 670 000 DA, soit un peu plus de 89 milliards de centimes. Les Galeries disposent d'un sous-sol, de trois �tages et d'une terrasse. Avant le jour "J", toutes les pr�cautions relatives � cette op�ration ont �t� prises. Les annonces publicitaires assur�es par les services de la direction des domaines de la wilaya d'Alger ont apport� toutes les informations susceptibles d'int�resser les uns et les autres en mettant � la disposition des futurs acqu�reurs les cahiers des charges relatives aux modalit�s et conditions de vente. Le 1er juillet, la presse fait �tat des r�sultats de la vente aux ench�res. Le jour m�me, � 16 heures, un flash info express �manant du groupe Khalifa tombe dans les r�dactions. Un d�menti en bonne et due forme dans lequel, il est clairement �crit que "le groupe Khalifa tient � apporter un d�menti formel quant � cette information d�nu�e de tout fondement." Mieux, on indique que "le groupe Khalifa n'est nullement int�ress� par les ventes aux ench�res des biens domaniaux" Le jour m�me du d�menti, le directeur des domaines de la wilaya d'Alger, M. Mansouri, ainsi que le liquidateur ont �t� limog�s, par le ministre des Finances de l'�poque, M. Mohamed Terbache. Ce dernier aurait, dit-on, agi sur instruction du pr�sident de la R�publique, qui aurait, ajoute-t-on promis celui qu'on appelait jadis "Le bon March�" � des connaissances du Golfe. Des informations difficiles � confirmer, d'autant que quatre ann�es apr�s, soit en 2004, on a d�cid� d'affecter ces m�mes Galeries � l'activit� culturelle.
Ouyahia les affecte � l'activit�s culturelle
Des mois apr�s, les pouvoirs publics rouvrent le dossier de ce qui reste des ex-Galeries. Au total, ils ne sont qu'une quinzaine environ recens�es � l'�chelle nationale, dont les quatre plus importants sont situ�es � Alger, Oran Annaba et Constantine. Ainsi, une r�union du Conseil de participation de l'Etat (CPE) pr�sid�e par Ahmed Ouyahia en juillet 2003 a d�cid� de transformer les quatre grandes galeries en espace socioculturel au profit des jeunes. En somme, il s'agira d'un genre �Fnac�, o� les citoyens retrouveront des librairies, des vid�oth�ques, des salles de jeu, des cybercaf�s et autres espaces d'animation. Cette id�e originelle remonte � l'�poque du grand gouvernorat du Grand-Alger. Une fois, ces Galeries retap�es, un avis d'appel sera lanc� pour la concession des lieux destin�s exclusivement pour l'activit� culturelle. Selon un responsable du minist�re de l'Int�rieur, "en ouvrant les ex-Galeries alg�riennes sous un nouveau look au grand public, la capitale et les grandes villes du pays disposeront au m�me titre que les grandes villes du monde d'un espace culturel diversifi�". Il reste que les services des domaines de la wilaya d'Alger demeureront, a-t-on appris les propri�taires des lieux, soit de la b�tisse et des redevances de loyer. Il reste � se demander quel sera le sort r�serv� aux sept ou huit petites surfaces qui restent toujours ferm�es. �Elles seront c�d�es aux jeunes ch�meurs dans le cadre du dispositif de l'emploi de jeunes. La question a �t� tranch�e lors de la r�union du Conseil des ministres du 17 novembre 2003", nous dira notre source.
Enqu�te r�alis�e par Abder Bettache


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