Le budget de fonctionnement des mutuelles sociales limité par le nouveau projet de loi y inhérent à seulement 8% de leurs ressources n'agrée pas bien de députés, surtout ceux de l'opposition. M. Kebci - Alger (Le Soir) - En débat depuis hier dimanche à l'Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi relatif aux mutuelles sociales a été globalement bien accueilli par les élus du peuple, très peu nombreux par ailleurs, dans l'hémicycle parlementaire. Surtout qu'il vise à améliorer les prestations et à moderniser le système de sécurité sociale. Avec, notamment «l'intégration de la mutualité sociale dans le système Chifa et l'introduction de la retraite complémentaire» et de «l'élargissement du système du tiers payant pour les consultations et les actes médicaux essentiels par le développement des conventions avec les médecins, intégrant des mesures garantissant la qualité des soins et la rationalisation des dépenses de santé», comme annoncé par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi dans sa présentation dudit projet. Seulement, certaines des dispositions de ce projet de loi n'ont pas eu l'agrément de certains députés de l'opposition. Notamment celle portant limitation du seuil des ressources des dépenses des mutuelles à 8%, dans l'article 78. Ce que Rachid Khan du Parti des travailleurs (PT), trouve «insignifiant» de par les ressources des mutuelles limitées aux seules cotisations des travailleurs. Il plaidera pour sa revalorisation à un seuil beaucoup plus «acceptable» au moment où Filali Ghouini de l'Alliance de l'Algérie verte préconise la liberté aux mutuelles sociales de définir elles-mêmes leurs budgets, autrement dit, sa «flexibilité». Surtout que, comme les deux parlementaires l'ont relevé, la culture de «mutualisation» n'est pas suffisamment ancrée parmi les collectifs des travailleurs. D'où, comme le souhaiteront les deux députés, un travail de sensibilisation accru des travailleurs et autres fonctionnaires quant à l'opportunité d'adhérer aux mutuelles sociales, sans quoi, comme le signifiera Lakhdar Benkhellaf, la retraite complémentaire, en cours dans nombre de pays européens, et le système de mutuelles sociales n'ont pas d'avenir faute d'adhérents en nombre.