C'est un véritable branle-bas de combat qui s'est emparé des services de la police nationale dans l'après-midi de mardi dernier, lors de l'arrestation et pas des moindres, puisqu'il s'agit d'un ex-candidat à la présidentielle de 2014, en l'occurrence Rachid Nekkaz. Entamant une marche à pied pour protester contre «le système de gouvernance du pays et pour un changement immédiat», initié par son mouvement depuis la ville de Khenchela, le 1er novembre dernier aux côtés de son frère cadet et d'un ami dans le but de rejoindre la Grande-Poste d'Alger, le 28 de ce mois pour un grand meeting populaire, l'ex-candidat au visage marqué et fatigué par la cadence du périple de plus de 390 km, a été interpellé, avant de lui signifier une garde à vue de quelques heures dans les locaux de la police de Béni-Ourtilane relevant de la wilaya de Sétif, conformément aux instructions pour ensuite le convoquer pour le lendemain devant les instances judiciaires. La décision d'interpeller l'ex-candidat de la jeunesse et du changement à la présidentielle de 2014, ayant passé plusieurs villes et contrées montagneuses des Chaouias sans encombre à savoir Khenchela, Oum El Bouaghi, Aïn Fekroune, Aïn M'lila, El Eulma puis Sétif, a été prise après plusieurs heures de tractation en haut lieu du pouvoir, avons-nous appris d'une source proche du dossier. «Je donne rendez-vous à celles et ceux qui ne peuvent pas marcher avec nous et qui veulent un changement pacifique, à venir à Alger (Grande-Poste) le vendredi 28 novembre à 17h avec une bougie ou la lumière de vos téléphones portables et un drapeau algérien inch'Allah», avait appelé le leader de la jeunesse et du changement sur son blog publié avant-hier. Au moment de son interpellation dans la localité de Béni-Ourtilane, Rachid Nekkaz en casquette et arborant le drapeau national, avait improvisé un regroupement d'une vingtaine de jeunes de cette région aux fins de leur expliquer les raisons de son action de protestation et de les inviter à le rejoindre à la capitale à la date prévue pour son grand meeting populaire. Pour rappel, Rachid Nekkaz n'a pas été qualifié aux dernières élections présidentielles du fait qu'il n'avait pas requis toutes les conditions, notamment celles liées au parrainage, dont il s'est déclaré devant les médias du monde entier, être victime d'un vol de pas moins de 62 000 signatures, et ce, devant l'enceinte du Conseil constitutionnel. Le même candidat, affilié au PS, puisqu'il bénéficiait de la double nationalité (franco-algérienne), avait postulé à la présidentielle française, visant à dénoncer la loi sur l'interdiction du port du voile intégral d'avril 2012, avant d'échouer dans les primaires du parti en question en 2011. Le leader de la jeunesse et du changement, poursuivi pour attroupement illégal et tentative de trouble à l'ordre public, selon l'article 100 du code pénal, avait répondu favorablement à sa convocation, avant qu'il ne soit présenté dans la matinée d'hier devant le parquet de la même ville de Béni-Ourtilane qui l'a ensuite traduit devant le juge d'instruction consécutivement aux procédures, avant de le relâcher par la suite.