La violence prend des proportions alarmantes et s'incruste dans la société algérienne. Dans les stades, dans la rue, au niveau des écoles et même au sein de l'institution familiale, ce fléau s'exacerbe d'année en année. Quelles sont les raisons de l'amplification de ce fléau et quelles sont les stratégies les mieux adaptées pour l'endiguer ? Ce sont les questions auxquelles ont tenté de répondre les participants au forum du journal arabophone El Wassat sur «le phénomène de la violence et de la criminalité en Algérie». Des représentants de la Sûreté nationale, des juristes et un représentant du département des affaires religieuses ont assisté à cette rencontre où ils ont tenté d'expliquer les dessous de ce phénomène mais surtout les moyens appropriés pour lutter contre. Le représentant de la Sûreté nationale a avancé des chiffres illustrant «la détermination des services de police à mettre fin à ce phénomène», sinon «atténuer de sa nuisance au sein de la société». Les propos tenus par ce responsable de la Sûreté nationale ont eu lieu au lendemain des mesures prises par le département de la justice. M. Tayeb Louh avait annoncé «une révision de la politique de lutte contre la criminalité». «Il y a une politique pénale qui a ses relais au niveau local et nous allons évaluer cette politique à travers le suivi du ministère public avec les différents services qui veilleront à l'application de cette politique en prenant compte des spécificités de chaque région», a-t-il précisé. «Ce suivi nous permettra de prendre les dispositions nécessaires pour la révision de la lutte contre la criminalité.» Les participants à ce forum étaient tous unanimes à dire «qu'il est urgent de mettre en place un plan de lutte contre ce phénomène». «Il faut une implication de tous les pans de la société, à commencer par la famille et l'école», a soutenu un juriste qui a plaidé «pour une réelle prise en charge des préoccupations de la jeunesse».